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Le prix du Daraprim, médicament contre la toxoplasmose, ne devrait finalement pas augmenter de 5 000 %

Le laboratoire pharmaceutique qui avait augmenté de plus de 5 000 % le prix d'un médicament contre la toxoplasmose, a fait machine arrière mardi. Le groupe a annoncé qu'il allait en baisser le prix de vente, sans en préciser le montant.

Le PDG du groupe pharmaceutique Turing, qui a déclenché un tollé aux États-Unis en augmentant du jour au lendemain de plus de 5 000% le prix du Daraprim, un médicament contre la toxoplasmose, a cédé sous la pression et annoncé mardi 22 septembre que le prix allait de nouveau baisser.

Martin Shkreli, qui en moins de 24 heures était devenu l'un des hommes les plus vilipendés des États-Unis pour avoir défendu une hausse vertigineuse du prix de ce médicament vieux de 62 ans, a annoncé la nouvelle mais n’a pas révélé le nouveau prix.

De 13,50 dollars, le prix de ce médicament a été porté à 750 dollars, avait révélé le "New York Times" lundi, déclenchant une vague de protestation et soulevant une nouvelle fois le débat sur le contrôle du prix des médicaments dans le pays.

"De bons bénéfices"

"Des erreurs ont été commises sur la manière dont nous avons essayé de faire comprendre aux gens pourquoi nous avons procédé ainsi. Je pense que c'est une bonne idée de baisser le prix en réponse à la colère ressentie par les gens", a reconnu le PDG. Son attitude arrogante la veille n'avait pas été sans envenimer les choses et les réseaux sociaux se sont enflammés contre lui.

M. Shkreli avait notamment affirmé qu'avec le nouveau prix de 750 dollars, "nous restons en bas de l'échelle de ce que coûtent les médicaments pour maladies orphelines et en tout cas nous ne sommes pas le premier fabricant à augmenter les prix de médicaments". "On a augmenté le prix de façon à faire de bons bénéfices, mais pas des bénéfices ridiculement élevés", avait-il ajouté.

Avec AFP