Le président de la transition au Burkina Faso, Michel Kafando, a été officiellement réinstallé à la tête du pays une semaine après avoir été renversé par un putsch, lors d'une cérémonie publique mercredi en présence de chefs d'État de la région.
Le point sur la situation à 17 heures:
- Michel Kafando, qui avait annoncé mercredi matin dans un discours à la nation reprendre les rênes du pouvoir au Burkina Faso, a été réinvesti président de la transition lors d’une courte cérémonie officielle qui s’est déroulée dans l’après-midi, à Ouagadougou, en présence de chefs d’État de la Cédéao.
- Les six chefs d'État de la Cédéao (Nigeria, Niger, Togo, Ghana, Bénin et Sénégal) sont à Ouagadougou pour superviser le rétablissement des autorités de transition. Ils ont été accueillis en fanfare à l’aéroport par les chefs des putschistes, le général Gilbert Diendéré.
- Le gouvernement de transition et la Cédéao doivent encore se mettre d’accord sur un plan de sortie de crise et apporter des réponses à des questions aussi cruciales que litigieuses : quid de l'amnistie des putschistes ? Que deviendra le RSP, la garde présidentielle à l’origine du coup d’État ? Qu’en est-il de la participation des anciens partisans de Compaoré aux prochaines élections ?
- Un millier de personnes se sont déjà rassemblées dans la journée à Ouagadougou pour dire "non à l'amnistie" et opposer leur refus à la réintégration de candidats pro-Compaoré dans la compétition électorale.
- Le président Kafando s'est lui montré très clair : "Les dernières propositions de la Cédéao pour une sortie de crise (...) ne nous engagerons que si elles prennent en compte la volonté du peuple burkinabè".
- Sur le terrain, la tension s’est largement apaisée à Ouagadougou. Les commerces ont rouvert mais les banques, les administrations et l’aéroport international demeuraient fermés.
- Pour éviter de nouveaux affrontements, les deux camps, forces putschistes (RSP) et loyalistes, ont conclu un accord mercredi matin sous l'autorité du Mogho Naaba, roi des Mossis, ethnie majoritaire du pays. Le RSP s'est engagé à "accepter le cantonnement" et "céder les postes de garde" à Ouagadougou. Les forces "loyalistes" ont promis de "reculer les troupes de 50 km" et de "garantir la sécurité du personnel (du RSP) et de leurs familles".
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