Au menu de cette revue de presse française, mardi 8 septembre, les réactions à la conférence que François Hollande a tenue hier, et aux deux annonces principales faites par le président : l’accueil de nouveaux réfugiés et la participation à la guerre en Syrie.
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A la Une de la presse française, ce matin, les réactions à la conférence de presse de François Hollande, hier.
D’après l’Opinion, le président aurait adopté «un positionnement modéré à l’extrême» pour mieux «se placer au centre de l’échiquier» en vue de de 2017. «Opération «président au-dessus de la mêlée»», constatent les Echos, en évoquant un chef de l’Etat qui aurait tenté «de transcender les clivages et, en l’occurrence, d’attirer au centre, en endossant le costume de la réforme, qui est aussi celui du courage». «Hollande est-il crédible quand il parle de désintéressement politique ou quand il promet la réforme jusqu’au bout?». D’après le journal, «le doute est permis». Doutes également du Figaro, qui ne croit pas le président quand il affirme que la 2017 n’est pas son «obsession». «Mettre en avant la transcendance de sa fonction est le préalable à la possibilité d’une campagne. C’est en affichant une forme de distance par rapport aux jeux politiques qu’il cherche à réduire la distance avec les Français et préparer ainsi une nouvelle candidature».
Le Figaro a surtout retenu de la conférence d’hier l’annonce de l’accueil de 24 000 réfugiés supplémentaires ces deux prochaines années. «Hollande engage la France dans la logique des quotas», constate le journal, qui parle d’«erreur irréversible». «Combien de migrants dits économiques vont continuer à s’engouffrer dans la brèche? Comment raccompagner chez eux ceux qui ne seront pas éligibles au droit d’asile? Hollande s’est montré pour le moins évasif à ce propos», écrit le Figaro, qui prévient que «le dispositif permanent et obligatoire mis en place pour répartir 160 000 personnes dans les pays de l’UE risque d’apparaître très vite insuffisant. Les réfugiés, combien seront-ils demain? Sans doute des millions». Des millions, peut-être pas, mais oui, prévient Libération, «les pays occidentaux doivent désormais se préparer à un exode plus large encore». Le journal, qui rapporte que «les signes d’ouverture de l’Europe ont été perçus jusqu’en Syrie», évoque «le début d’une longue marche». Pour l’Humanité, le président a sans doute énoncé «de grands mots pour les migrants», mais il se serait contenté «de tous petits gestes».
François Hollande a également annoncé l’engagement de la France en Syrie. «La France corrige le tir», titre 20 minutes. D’après le Figaro, les avions français vont d’abord mener des vols de reconnaissance avant d’éventuelles frappes. Ils seront effectués en-dehors de la coalition, Hollande voulant préserver une «autonomie d’action et de décision». Cette prudence s’explique aussi par le fait que la France juge désormais que la seule issue sera diplomatique. Dans le Parisien, le ministre des Affaires étrangères répète que «pour éradiquer (les) terroristes, il faut redonner aux Syriens une perspective politique. Accélérer les négociations pour installer à Damas un gouvernement de transition, composé à la fois d’éléments du régime et d’éléments de l’opposition modérée, sans la domination de Bachar». Laurent Fabius rappelle également la responsabilité de l’UE sur la question des réfugiés au Moyen-Orient, mais ne dit rien, en revanche, de l’attitude des riches pétromonarchies du Golfe, qui ne sont pas signataires des conventions internationales sur les réfugiés, et sont restées «silencieuses» depuis le début de la crise.
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