Et de deux. La grande sculpture "Dirty Corner" de l'artiste Anish Kapoor installée dans les jardins du château de Versailles, a été de nouveau vandalisée dimanche matin, a annoncé à l'AFP la présidente de l'établissement Catherine Pégard, qui se dit "scandalisée".

Cette œuvre, déjà vandalisée en juin, a été recouverte d'inscriptions à la peinture blanche, dont certaines antisémites, notamment "La reine sacrifiée, deux fois outragée", "SS Sacrifice Sanglant", "le deuxième VIOL de la Nation par l'activisme JUIF DEVIANT".

La sculpture, installée dans les jardins du château depuis le 9 juin, avait déjà été vandalisée quelques semaines plus tard.

"Cette acte d'une violence intolérable contre l'œuvre d'un artiste international me choque et m'attriste", a déclaré Catherine Pégard, venue constater les dégradations. "Je suis scandalisée qu'on s'en prenne avec les plus abominables références à l'œuvre d'un grand artiste international et, au delà, au Château de Versailles et à la culture", a-t-elle dit.

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"C'est pour l'établissement public du Château de Versailles un acte d'une grande gravité que le public condamne à ses côtés avec indignation", a-t-elle assuré.

En fin d'après-midi, via un communiqué, François Hollande a "fermement dénoncé la dégradation de l'œuvre d'Anish Kapoor, installée dans le jardin du château de Versailles, qui a été couverte d’inscriptions haineuses et antisémites".

La ministre de la Culture et de la Communication, Fleur Pellerin, s'est rendue sur place dans l'après-midi et a affirmé que tout serait fait pour identifier les auteurs de ces actes.

Installé dans l'axe principal du parc, sur le Tapis vert, Dirty Corner ("Coin sale"), est un tunnel d'acier rouillé de 60 m de long qui s'ouvre en direction du château par une sorte de trompe, qualifiée de "très sexuelle" par Kapoor. Il est entouré d'excavations et d'énormes blocs de pierre, certains peints en rouge sang.

Avec AFP