La coalition formée par l'Arabie saoudite, qui tente de freiner la progression des rebelles chiites houthis au Yémen, a mené des raids aériens dans le port d'Hodeïda, principal point d'entrée de l'aide humanitaire. Son activité a cessé.
L'activité au port d'Hodeïda, principal point d'entrée de l'aide humanitaire du nord du Yémen, a cessé mardi 18 août, suite à des raids menés par la coalition dirigée par l'Arabie saoudite pour freiner l'avancée des rebelles houthis.
Depuis le 19 mars, le conflit a fait près de 4 400 morts, dont de nombreux civils, et provoqué une grave crise humanitaire dont Hodeïda est devenu l'épicentre. La ville se trouve 150 km à l'ouest de Sanaa. Les raids de mardi ont entraîné la destruction des quatre grues du port et plusieurs entrepôts sont été touchés, selon les autorités. On ignore ce qu'ils renfermaient.
Les rebelles chiites proches de l'Iran se sont emparés de Sanaa en septembre 2014. Ils ont ensuite progressé jusqu'à Aden, le grand port du Sud, précipitant la fuite du président Abd Rabbo Mansour Hadi et l'intervention de la coalition arabe en mars. Avec cet appui aérien, les forces fidèles au gouvernement en exil ont repris Aden le mois dernier et continuent de progresser vers le Nord.
Combats à Taëz
Des combats ont par ailleurs eu lieu dans la nuit à Taëz, ville stratégique du sud du Yémen, où les milices pro-gouvernementales tentent de consolider les positions prises récemment aux Houthis. Troisième ville du pays située dans le sud-ouest, Taëz est considérée comme le dernier obstacle majeur à franchir sur la route de la capitale Sanaa, tombée entièrement aux mains des rebelles chiites Houthis en janvier dernier.
Les partisans du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, exilé en Arabie saoudite voisine, tentent de chasser les rebelles de Taëz après avoir reconquis depuis la mi-juillet cinq provinces du sud, dont celle d'Aden, avec l'aide de frappes d'une coalition arabe.
Amnesty International a accusé mardi la coalition et les groupes armés pro et anti-houthis de bombarder illégalement des zones densément peuplées et de tuer de très nombreux civils, dont des enfants.
"Les civils du sud du Yémen se retrouvent pris sous les feux croisés meurtriers des groupes houthis et anti-houthis, tout envivant sous la menace constante des frappes aériennes de la coalition. Toutes les parties au conflit font délibérément preuve d'un mépris impitoyable pour la sécurité des civils", déplore l'organisation.
Avec AFP et Reuters