Une nouvelle journée de manifestations pour réclamer la démission de Dilma Rousseff est organisée ce dimanche dans plus de 200 villes du Brésil, alors que la présidente est confronté à un scandale de corruption et une crise économique aigüe.
Une grande manifestation est prévue, dimanche 16 août, au Brésil, pour réclamer la destitution de la présidente Dilma Rousseff, affaiblie par la pire crise économique qu'ait connue le pays en un quart de siècle et éclaboussée par un vaste scandale de corruption entourant la compagnie pétrolière Petrobras.
Les organisateurs des manifestations espèrent rassembler des centaines de milliers de personnes dans plus de 200 villes du pays. En mars, environ un million et demi de personnes étaient descendues dans les rues du Brésil, pour protester contre Dilma Rousseff. Au total, les manifestations contre le gouvernement ont réuni quelque trois millions de personnes cette année (sur plus de 200 millions d'habitants).
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La dirigeante la plus impopulaire depuis 1985
La présidente brésilienne, 67 ans, a exclu mercredi de quitter ses fonctions malgré la pression émanant des bancs de l'opposition et une cote de popularité au plus bas. Dilma Rousseff ne bénéficie en effet plus que du soutien de 8 % des Brésiliens, selon un sondage publié il y a une semaine, devenant la dirigeante la plus impopulaire depuis la fin de la dictature militaire en 1985.
"Je n'envisagerai jamais de démissionner", a déclaré la présidente du Brésil, au pouvoir depuis 2011, dans une interview à la chaîne SBT.
Sept mois après le début de son deuxième mandat, Dilma Rousseff a subi une série de revers au Congrès qui compliquent ses efforts visant à rééquilibrer les finances publiques pour éviter que la note du crédit du Brésil ne passe en catégorie spéculative.
Elle a assuré que la note du Brésil, septième puissance mondiale, ne sera pas dégradée et que la dette publique du pays ne dépassera pas le seuil de 70 % du produit intérieur brut. Cette dette brute a grimpé en juin à 63 % du PIB contre 59 % six mois auparavant.
La chef de l'État est parvenue cette semaine à conclure un accord avec le Sénat pour adopter un programme de réformes économiques et contourner la chambre basse du Congrès.
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Avec AFP et Reuters