
Les combattants fidèles au gouvernement yéménite, soutenus par la coalition militaire formée par l'Arabie saoudite, se sont emparés samedi de la ville stratégique de Zinjibar. Il s'agit d'un nouveau revers pour les rebelles houthis.
À la suite d’une offensive lancée samedi 8 août, les forces progouvernementales au Yémen ont réussi à reprendre aux rebelles Houthis la ville de Zinjibar, chef-lieu de la province d'Abyane, dans le sud du pays.
L’opération, soutenue par des raids aériens de la coalition conduite par l’Arabie saoudite, est intervenue après deux jours de siège et d'intenses bombardements contre les positions de la 15e Brigade de l'armée, dont les commandants sont alliés aux Houthis.
La perte de cette ville stratégique constitue un nouveau revers pour l'insurrection conduite par la minorité chiite houthie, qui n'a cessé de perdre du terrain depuis quelques semaines. Il s'agit de la quatrième capitale régionale tombée aux mains des combattants loyalistes depuis que ces derniers ont repris le contrôle le mois dernier d'Aden, la grande ville portuaire du sud du Yémen.
Cette offensive fait également suite à la reconquête d'une grande partie de la province de Lahj, située juste au nord d'Aden. Samedi soir, le vice-gouverneur de la province, Ahmed Mouthana, a assuré à l'AFP que les forces loyalistes avaient "pris le contrôle total de Lahj". Selon une source militaire, les forces progouvernementales ont réussi à reprendre le bâtiment de l'administration civile, la prison centrale et le QG des forces de police à Houta, chef-lieu de la province.
Les sources militaires loyalistes ont également fait état de cinq morts, dont trois civils, et 66 blessés dans la nuit de vendredi à samedi par l'explosion de mines laissées par les Houthis dans les provinces d'Aden et de Lahj. Ces victimes viennent s'ajouter aux 17 civils tués jeudi et vendredi par l'explosion de tels engins.
Selon les Nations unies, depuis le début du conflit, près de 4 000 personnes ont été tuées, pour moitié des civils. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) estime par ailleurs à 1,3 million le nombre de personnes déplacées par le conflit au Yémen.
Avec AFP et Reuters