Le verdict est tombé pour les cinq supporteurs de Chelsea qui avaient été impliqués dans un incident raciste, en marge du match de Ligue des champions PSG-Chelsea en février. Ils ont écopé de trois à cinq ans d’interdiction de stade.
La justice britannique a finalement tranché. Les cinq supporteurs du club de football de Chelsea impliqués dans un incident raciste dans le métro parisien, avant le match PSG-Chelsea en février 2015, ont été condamnés mercredi à des interdictions de stade de trois à cinq ans.
Richard Barklie, un ancien policier de 50 ans, actuel directeur d'une ONG travaillant en Afrique, Josh Parsons, un ancien employé d'une compagnie financière âgé de 20 ans et William Simpson, 26 ans, ont tous les trois été condamnés à cinq ans d’interdiction de stade au Royaume-Uni et à l'étranger par un tribunal londonien. À Paris, lors d’un déplacement de supporteurs de Chelsea, ils avaient repoussé à deux reprises un homme noir, Souleymane S., qui tentait de monter dans le même wagon de métro parisien qu'eux.
Un quatrième supporteur, Jordan Munday, 20 ans, a été condamné à trois ans d'interdiction de match pour avoir notamment chanté avec ses camarades : "Nous sommes racistes, nous sommes racistes et on aime ça."
"Haine raciale"
Un cinquième fan, Dean Callis, 32 ans, a également écopé de cinq ans d'interdiction de stade pour cet incident et d'autres altercations violentes, lors d'une précédente audience, a confirmé Scotland Yard.
Le juge londonien Gareth Branston a dénoncé "la haine raciale exprimée ce soir-là" par ces fans de Chelsea, jugeant que l'incident avait "terni la réputation du football britannique en Europe".
Il a estimé que Richard Barklie et Josh Parsons - qui a perdu son emploi à la suite de cet événement - étaient les principaux responsables de cet incident en repoussant Souleymane S. hors de la rame et en "chantant une chanson glorifiant le racisme".
L'altercation avait été filmée par un témoin et publiée sur le site du quotidien britannique "The Guardian".
L'incident a eu lieu le 17 février vers 19 h 30 (heure de Paris), alors que les supporteurs étaient en route pour le match opposant Chelsea au PSG en 8e de finale aller de la Ligue des champions qui s'était soldé par un match nul (1-1).
Le club anglais avait immédiatement condamné l'incident jugeant qu'"un tel comportement était odieux et n'avait pas sa place dans le football ou dans notre société".
Avec AFP