Quatre ans après ses débuts sur le Tour de France, le grand espoir français du sprint Nacer Bouhanni n’a toujours pas brillé sur les routes de l'Hexagone. Une éclosion en suspens qui doit aussi beaucoup à la malchance.
L’histoire entre Bouhanni et le Tour de France, c'est celle d'un éternel rendez-vous manqué. Certes, la jeune pépite du sprint français n’a que 24 ans, mais elle compte sans nul doute plus de déceptions sur les routes du Tour que la plupart de ses adversaires sur les 500 derniers mètres.
En 2015, le sprinteur de Cofidis a quitté prématurément la selle, dès la cinquième étape d’une course que beaucoup voyaient pourtant comme celle de sa consécration. Bouhanni avait déjà goûté au bitume lors des Championnats de France, une semaine avant le départ du Tour, puis au cours de la deuxième étape. Il a récidivé dès les premiers kilomètres de la cinquième étape, mercredi, peu après le départ du peloton d’Amiens.
"Je ne suis pas tombé une seule fois cette année et là, je suis tombé trois fois en 10 jours. C'est de la malchance, a-t-il regretté. Il ne faut pas s'apitoyer sur son sort. Il faut relever la tête et regarder devant."
Sur le Tour, Bouhanni multiplie les mésaventures. En 2012, le porteur du maillot de champion de France sur route n’avait pu se mêler aux meilleurs. Le coureur, qui représentait alors la FDJ, était tout simplement trop tendre.
La Vuelta en ligne de mire
L’année suivante, en 2013, il avait dû raccrocher le guidon en raison d'une gastro-entérite, puis d'une chute, déjà, lors de la cinquième étape. Et en 2014, il avait été écarté de l'équipe au profit de son meilleur ennemi Arnaud Démare, l'autre jeune espoir du sprint français. Un désaveu pour le Vosgien, qui avait pourtant glané trois victoires d’étapes sur le Giro quelques semaines plus tôt.
"Je n'ai jamais participé à un sprint massif sur le Tour de France. Après, je suis jeune, il y a d'autres Tours auxquels je vais participer", a relativisé le coureur, interrogé après son abandon.
Bouhanni, confronté à une nouvelle désillusion, devra donc patienter avant de briller sur la Grande boucle. Sa saison est toutefois loin d’être terminée. Le Vosgien sera très vraisemblablement au départ de la Vuelta 2015, où il compte faire aussi bien que l’an passé. Sur les routes espagnoles, il avait décroché deux victoires d’étapes.
Avec AFP