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Conformément aux réquisitions du parquet, Dominique Strauss-Kahn a été relaxé, vendredi, par le tribunal correctionnel de Lille dans l'affaire dite du Carlton, pour laquelle il était poursuivi pour proxénétisme aggravé.

Fin du marathon judiciaire pour Dominique Strauss-Kahn. L'ancien patron du Fonds monétaire international (FMI) a été relaxé, vendredi 12 juin, dans le procès de l'affaire dite du Carlton de Lille, où 14 personnes comparaissaient, dont 13 pour "proxénétisme aggravé". "Dodo La Saumure", l'une des figures du procès, a également été relaxé, comme l'avocat Emmanuel Riglaire ou le commissaire Jean-Christophe Lagarde.

L'ex-favori du PS pour l'élection présidentielle est resté impassible pendant la lecture de son jugement, se contentant de hocher la tête lorsque le président Bernard Lemaire lui a signifié sa relaxe, jugement conforme aux réquisitions du parquet. L'ex-ministre de l'économie était accusé de proxénétisme aggravé en bande organisée et encourait jusqu'à dix ans de prison et 1,5 million d'euros d'amende.

Dominique Alderweireld, alias "Dodo la saumure" a également été jugé non coupable. Soupçonné d'avoir envoyé depuis la Belgique des prostituées dans la région lilloise, ainsi qu'à Paris et aux États-Unis au profit de Dominique Strauss-Kahn, était le seul protagoniste de cette affaire à l'encontre duquel le parquet avait requis une peine de prison ferme.
Sa compagne Béatrice Legrain, Fabrice Paszkowski et David Roquet, deux amis chers de DSK, qui organisaient les soirées jusqu'à Washington, ont bénéficié du même jugement.

L’instruction mise en cause

Au cours du procès en février, le tribunal avait tenté de mettre au jour le rôle des différents cercles évoluant autour de DSK dans cette affaire, depuis les anciens dirigeants de l'hôtel Carlton, d'où l'affaire est partie, à ses amis du Nord.

>> À voir sur France 24, "Le casting de l'affaire Carlton" (infographie)

Au delà des charges retenues et de l'instruction, pilonnée à boulets rouges par la défense, le procès, qui avait duré trois semaines, s'est parfois transformé en débat autour de la prostitution et de la législation qui l'entoure. "Dépassée", selon les avocats de la défense. "À compléter", pour les parties civiles.

Avec AFP