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Orange : en Israël, le PDG Stéphane Richard affirme regretter "profondément" la polémique

Le PDG du groupe français de téléphonie Orange s'est entretenu avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanayou. Une polémique avait éclaté début juin lorsqu'il avait évoqué la fin d'un partenariat avec un opérateur de l'État hébreu.

Le PDG d'Orange, Stéphane Richard, avait annoncé récemment sa visite prochaine en Israël pour "y réaffirmer l'engagement du groupe". C'est chose faite. Dans un communiqué publié vendredi 12 juin, le groupe français de télécommunications annonce que son patron, au cœur d'une polémique sur les activités d'Orange dans les colonies israéliennes, a rencontré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.

"Cette rencontre est pour moi l'occasion de dire avec clarté et sans ambiguïté qu'Orange ne prend part à aucun boycott en Israël ou ailleurs", a dit Stéphane Richard. Il a aussi certifié qu'Orange n'avait pas l'intention de se retirer d'Israël mais avait au contraire l'intention de "continuer à développer" ses implantations dans le pays.

La presse a été tenue à l'écart de cette rencontre dans le bureau privé de Benjamin Netanyahou. Un responsable gouvernemental israélien, sous couvert de l'anonymat, avait indiqué, dimanche, que "le gouvernement d'Israël a invité [Stéphane Richard]". Selon cette source, le dirigeant français avait sollicité un entretien avec l'ambassadeur d'Israël à Paris, mais ce dernier avait reçu ordre de ne pas le rencontrer et de lui proposer à la place de se rendre dans le pays.

"Orange ne fait pas de politique"

Le patron du groupe avait provoqué une levée de boucliers en déclarant, le 3 juin au Caire, la volonté de sa holding de mettre un terme à son accord de licence avec la société israélienne Partner. Une annonce qui avait été perçue comme le souhait de quitter le territoire israélien.

La controverse avait enflé jusqu'à atteindre les plus hautes sphères politiques, avant que Stéphane Richard ne réaffirme qu'"Orange [était] présent en Israël pour y rester". Il s'agit de retirer la marque, mais de maintenir les filiales, a-t-il expliqué.

"Orange ne fait pas de politique", s'était défendu Stéphane Richard dans un tweet publié la semaine passée, se disant "éprouvé et désolé de cette controverse". L'entrevue de ce vendredi suffira-t-elle à clore la polémique ?

Affected & sorry about the controversy. @orange is not doing politics & cares about Israel #viaccess #orangefab #OBS http://t.co/vtHXNPuHqB

— Stéphane Richard (@srichard) June 5, 2015

Avec AFP