A la Une de la presse française, la présentation aujourd’hui par le gouvernement de nouvelles mesures destinées à soutenir les petites et moyennes entreprises, les PME.

Parmi la quinzaine de mesures qui doivent être annoncées ce matin en Conseil des ministres, il y a l’encadrement des dommages et intérêts prononcés aux prud’hommes, mais pas la remise en cause du CDI. L’un et l’autre sont réclamés de longue date par le patronat, qui voit donc ses exigences satisfaites à moitié - pas suffisamment, d’après Pierre Gattaz, qui estime que les propositions du gouvernement ne suffiront pas à lever  «la peur de l’embauche». Dans un entretien aux Echos, le patron du Medef, demande toujours des réformes pour «augmenter la flexibilité du marché du travail».

«Emploi dans les PME, pourquoi ça bloque», la Croix est allé à la rencontre de chefs d’entreprise, qui expliquent pourquoi ils tardent toujours à recrute : pas de personnel compétent», contrats de travail «trop difficiles à rompre», et coût du travail trop élevé - d’après un sondage, 70 % des patrons français disent avoir «peur» d’embaucher.

Les mesures qui seront annoncées aujourd’hui pourraient être ajoutées aux projets de loi Macron et Rebsamen qui doivent être adoptées d’ici la fin du mois de juillet, d’après le Figaro. Après avoir été amendé au Sénat, le texte d’Emmanuel Macron revient aujourd’hui devant les députés. Cette fois, le gouvernement «vise un vote sans encombre», annonce le journal, qui rappelle que les frondeurs «ont le 49-3 sur la tempe, sachant que Manuel Valls a déjà tiré une fois».

Le Figaro fait aussi état d’un nouveau rapport sur les retraites – le système devrait rester déficitaire au moins jusqu’au début des années 2030. La faute, estime le journal, au manque de réforme, pour faire face «au défi au papy-boom».

Vous avez dit manque de réforme? A défaut de la grande réforme fiscale promise pendant sa campagne, François Hollande se serait résolu à mettre en place le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu, annonce Libération, qui précise que le changement ne sera effectif qu’en 2018, c’est-à-dire, après la présidentielle.

François Hollande serait déjà en campagne. «Quel agenda!», s’exclame le Parisien, à la lecture du programme des déplacements du chef de l’Etat, cette semaine. 11 déplacements au total en 7 jours. Objectif : «labourer» le terrain, d’après le journal,  qui rapporte ce commentaire: «ce n’est pas le président bling-bling, mais le président bouge-bouge». L’ex-«président bling-bling», bouge pas mal, lui aussi. Le Parisien raconte «le voyage presque présidentiel de Sarkozy», hier, en Israël et en Cisjordanie - un déplacement destiné à «reconquérir son électorat juif de 2007», selon un «observateur».

Enfin c’est aussi aujourd’hui que l’Assemblée examine une proposition de loi qui vise à supprimer le livret de circulation pour les gens du voyage. D’après Libération, ce livret est le reliquat du «carnet anthropométrique d’identité» établi en 1912.

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