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Législatives en Turquie : un avenir "incertain" pour Erdogan

Au menu de cette revue de presse internationale, vendredi, les législatives incertaines en Turquie, la polémique sur le retrait d'Orange d'Israël ou encore les réactions aux nouvelles révélations de pots-de-vin versés par la FIFA à la fédération irlandaise pour fermer les yeux sur la main de Thierry Henry...

La presse internationale et notamment américaine suit de près les législatives en Turquie, qui auront lieu dimanche 7 juin. Pour le "Wall Street Journal", c’est le scrutin le "plus incertain depuis 10 ans". C’est également la première fois que les Kurdes se présentent sous une même bannière politique, dans une coalition hétéroclite, le Parti démocratique des peuples (HDP). Ils espèrent être pour la première fois représentés au Parlement turc.

Pour le journal français "La Croix",  "le succès du HPD est le véritable enjeu de ce scrutin". Ce parti rallie aujourd’hui non seulement les Kurdes, qui représentent 20 % de la population turque, mais aussi l’électorat de gauche grâce à un discours féministe, écologiste et favorable aux minorités. Pour le " Wall Street Journal", "la Turquie vote pour décider de l’avenir d’Erdogan". En effet, l’AKP, le parti islamo-conservateur du président, pourrait ne pas décrocher la majorité nécessaire pour faire adopter les modifications constitutionnelles qu’il souhaite.

Dans la presse turque, le "Hurriyet Daily News" observe que jamais président n’aura été aussi présent sur le terrain lors d’élections législatives. En un mois, il a tenu une douzaine de meeting politiques, à tel point que Kemal Kiliçdaroglu, le chef du principal parti d’opposition (CHP, Parti républicain du peuple) ironise sur le fait qu’il doit à la fois se mesurer au président et au Premier ministre.

La presse revient aussi sur la décision de l'opérateur téléphonique Orange de se retirer d’Israël, une affaire d’État qui s’étale à la une de la presse israélienne. Le "Jerusalem Post" relaie la demande de Benjamin Netanyahou à la France - qui détient 25 % du capital de l’opérateur - de se désolidariser publiquement d’Orange. Le PDG d’Orange Stéphane Richard est accusé d’avoir cédé à la pression des pro-palestiniens et d’avoir pris une décision politique, non économique. Le "Yediot Aronot" revient sur les pressions exercées sur l’opérateur, et notamment sur la campagne orchestrée par BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions) en Égypte. Le mouvement international appelle à faire pression sur Israël pour mettre fin à l’occupation des territoires palestiniens et il a lancé une campagne très virulente contre Mobinil, la filiale d’Orange en Égypte. Mais pas question pour Orange de se passer de son l'énorme marché égyptien, le deuxième de téléphonie mobile après la France pour l'opérateur.

De son côté, la presse irlandaise réagit au scandale de la FIFA et aux révélations sur la fameuse main de Thierry Henry. Cette main avait permis à l'équipe de France de football de se qualifier face à l’Irlande en barrage de qualification pour le Mondial-2010. Le "Irish Times" revient sur les aveux de la fédération irlandaise, qui confirme avoir reçu 5 millions d’euros de la Fifa pour ne pas aller jusqu’au procès contre cette erreur d’arbitrage. Plus virulent, le "Irish Independent" estime que si la main de Thierry Henry était  "honteuse", elle n’a rien à voir avec l’action de la Fédération irlandaise, qualifiée de  "pure trahison". C’est "un crime contre les joueurs et contre le football" estime le journal.