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"Au revoir, président !"

Presse française, mercredi 3 juin 2015. Au menu de cette revue de presse, la démission de Sepp Blatter, quatre jours après sa réélection à la tête de la FIFA.

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La presse française revient largement ce matin sur la démission de Sepp Blatter, 4 jours, à peine, après sa réélection.
« Au revoir président ! », titre 20 minutes, qui ne semble pas trop affecté par la nouvelle. Sepp Blatter a jeté l’éponge, il s’est retrouvé «acculé», d’après l’Equipe, qui rappelle que, selon plusieurs médias américains, dont The New York Times, le président de la FIFA est ciblé personnellement par l’enquête américaine. Mais pourquoi renoncer après s’être fait élire? «Soit (il) a rapidement conclu que la pression de la justice américaine serait trop forte, à présent qu’elle touchait son bras droit, Jérôme Valcke», «soit il forme le vœux pieux de laisser la trace d’une sortie chevaleresque». «Soit il a accepté de s’effacer à condition de tirer les ficelles une dernière fois», «soit il s’agit de tout cela à la fois, et de bien d’autres choses».
Une «apparition divine», peut-être, suggère le mensuel So Foot. «Ravi après sa réélection, Sepp traîne dès le lendemain un spleen inexplicable. Pire, lundi soir, après avoir englouti un copieux dîner, le natif de Viège est pris de vertiges, et décide d'aller se coucher tôt. Après avoir feuilleté quelques dizaines de pages des Souffrances du jeune Werther, puis de Martine à la plage, Sepp s'endort. Seulement, quelques heures plus tard, Sepp s'agite dans son sommeil, transpire, pris d'une violente montée de fièvre. Là, après avoir tour à tour aperçu Platini, Figo et un millier d'ouvriers népalais dans ses cauchemars, Blatter voit une lumière blanche. Croyant à la venue de la Faucheuse, il récite ses prières avant de voir Malcolm X, non, Thuram coiffé d'un chapeau lui asséner ses quelques puissantes injonctions: «La mascarade a assez duré, Sepp. Pour une fois, fais gagner le football». Après un réveil en sursaut, sa décision est prise : il doit quitter la FIFA».
Sepp Blatter doit peut-être sa chute à un homme, Chuck Blazer, présenté par le Figaro comme «la taupe qui a fait exploser la FIFA». Le journal raconte que cet Américain «sulfureux» a eu un «rôle déterminant» dans l'enquête des autorités américaines sur l'attribution des Coupes du monde 2018 en Russie et 2022 au Qatar, et affirme que c’est «sa contribution décisive», qui a permis la vague d'arrestations en Suisse, la semaine dernière. Cet ancien membre du comité exécutif de la Fifa entre 1996 et 2013, et ancien secrétaire général de la Concacaf, de 1990 à 2011, était un très proche de Jack Warner, l'ancien vice-président de la FIFA et ex-président de la Concacaf, mis en cause par la justice américaine. Les deux hommes auraient été alliés, avant de se brouiller, Blazer n'ayant jamais digéré le vote de Warner en faveur du Qatar et non des Etats-Unis au moment de l'attribution de la Coupe du monde 2022. C’est à ce moment-là qu’il serait devenu une sorte d’agent double.
Blatter a dit que son successeur serait désigné d’ici 6 à 9 mois. D’après le Parisien, Michel Platini voit «un boulevard s’ouvrir devant lui». Et puis il y la question des Mondiaux en Russie et au Qatar - «peuvent-ils trembler?», s’interroge l’Equipe. «Si, pour 2018 et la Russie, le délai paraît un peu court, la remise en cause de la tenue du Mondial 2022 au Qatar apparaît de moins en moins irréaliste».
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