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Vidéo : Malgré la repression policière, la contestation se poursuit au Burundi

Au moins deux manifestants ont été tués par les tirs de la police, jeudi à Bujumbura, où la contestation contre un troisième mandat du président Pierre Nkurunziza se poursuit. Reportage dans un quartier de la capitale.

L'envoyé spécial de France 24 au Burundi est parti, mercredi 20 mai, à la rencontre des manifestants dans le quartier de Ngagara, situé dans le nord de Bujumbura. La mobilisation se poursuit dans les rues, tout comme les affrontements entre les policiers et les manifestants. Ces derniers souhaitent que les militaires prennent le relais pour le maintien de l'ordre. Depuis le début de la contestation voilà 28 jours, l'armée est jugée plus neutre que la police, accusée d'être aux ordres du parti au pouvoir.

Les manifestants assurent que leur mouvement se poursuivra tant que le président burundais Pierre Nkurunziza ne renoncera pas à briguer un troisième mandat à l'élection présidentielle prévue le 26 juin.

Sur le plan diplomatique, alors que le gouvernement burundais apparaît de plus en plus isolé sur la scène internationale, la Belgique, ancienne puissance coloniale, a menacé d'arrêter son aide au pays en cas de troisième mandat du chef de l'État. Sur l'antenne de France 24, Alexander De Croo, ministre belge de la Coopération, a expliqué la position de Bruxelles qui refuse de signer "un chèque en blanc" au pouvoir burundais, en insistant notamment sur le respect des accords d'Arusha qui ont permis, en 2000, de mettre fin à sept ans de guerre civile au Burundi.

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Vidéo : Malgré la repression policière, la contestation se poursuit au Burundi

La France, quant à elle, s'est dite "préoccupée par les violences et la dégradation du climat politique", selon le Quai d'Orsay, qui souhaite "l'ouverture du dialogue pour engager la désescalade".

Avec AFP