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La croissance française est repartie au premier trimestre pour atteindre 0,6 %. Le ministre des finances Michel Sapin a relevé dans la foulée ses prévisions et annoncé mercredi que la croissance serait de plus de 1 % à la fin 2015.

Les chiffres publiés mercredi 13 mai par l’Insee sont une bonne surprise pour le gouvernement. Selon l’Institut national de la statistique, la croissance économique française a fait un bond plus marqué que prévu au premier trimestre, atteignant 0,6 %. En avril, l'Insee avait prévu une croissance de 0,4 % seulement du Produit intérieur brut (PIB) en volume (à prix constant) sur cette période.

L'Insee a toutefois révisé à zéro, contre 0,1 %, la croissance française au quatrième trimestre 2014, et à 0,2 %, au lieu de 0,4 %, la croissance du PIB pour l'année 2014.

"Continuer, approfondir, rebondir"

Suite à cette annonce, le ministre des finances Michel Sapin s’est félicité de ce rebond et a assuré que la croissance française serait "à plus de 1 % à la fin de l'année" 2015, c'est-à-dire supérieure à l'hypothèse sur laquelle le gouvernement avait travaillé pour élaborer le budget.

"Je prends ce 1 % comme un plancher, c'est le seuil sur lequel nous nous appuyons pour continuer, approfondir, rebondir", a déclaré le ministre sur RMC et BFM. "L'année dernière, 2014, qui était une très mauvaise année (...), c'était 0,2 %. C'est tout petit, petit", a-t-il ajouté.

Croissance plus faible qu'attendue en Allemagne

L’impulsion est venue au premier trimestre de la consommation des ménages, qui a accéléré, enregistrant une hausse de 0,8 % après une légère progression de 0,1 % au quatrième trimestre.

Le rebond de début d'année s'accompagne toutefois d'un léger recul de l'emploi dans le secteur marchand au premier trimestre, où 13 500 postes ont été détruits (-0,1 %), selon des chiffres provisoires publiés également par l'Insee. Sur un an, ce sont 68 500 emplois qui ont été rayés de la carte, notamment dans la construction et l'industrie.

Cette bonne surprise française intervient au lendemain de l’annonce par l’Allemagne d’une croissance plus faible que prévu au premier trimestre. Le pays a connu une progression de seulement 0,3 % de son PIB, freiné par une moindre contribution de son commerce extérieur.

Avec AFP et Reuters