Près de 500 personnes parties de Birmanie et du Bangladesh ont été secourues par les autorités indonésiennes, dimanche, après être arrivées par bateau au large de la province d'Aceh, dans le nord-ouest du pays.
Les autorités indonésiennes ont secouru, dimanche 10 mai, près de 500 migrants, partis de Birmanie et du Bangladesh, au large de la province d'Aceh, dans le nord-ouest de l'Indonésie. Des pêcheurs avaient prévenu les services de secours locaux.
"Nous avons dépêché des équipes sur place et secouru 469 migrants, des Rohingyas de Birmanie et des Bangladais", a déclaré le responsable des services de secours provinciaux. "Il y a des femmes et des enfants parmi eux. Pour l'instant, tout le monde est en sécurité", a-t-il assuré.
Les Rohingyas de Birmanie sont une minorité musulmane apatride, considérée par l'ONU comme l'une des plus persécutées au monde.
Le responsable des secours a déclaré que les migrants seraient conduits dans un centre de rétention dans le nord d'Aceh. La police et les services de l'immigration y examineront leurs dossiers, en particulier leurs motivations.
"Un des migrants qui pouvait parler le malaisien m'a raconté que leur agent leur avait dit qu'ils étaient en Malaisie et de nager jusqu'à la côte", a déclaré Budiawan. "Certains l'ont fait. Ils ont ensuite découvert qu'ils étaient en Indonésie".
Plus de 20 000 Rohingyas et Bangladais ont émigré entre janvier et mars
D'après ce responsable, 83 femmes et 41 enfants se trouvaient à bord de l'embarcation. "Certains ne se portaient pas très bien et nécessitaient des soins médicaux", a-t-il ajouté.
Chaque année, des dizaines de milliers de candidats à l'exil tentent de fuir la zone frontalière entre Birmanie et Bangladesh pour fuir la pauvreté au Bangladesh ou les persécutions dans le cas des Rohingyas de Birmanie.
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Quelque 800 000 Rohingyas vivent confinés dans l'État de Rakhine (ouest de la Birmanie), dont 140 000 dans des camps, dans des conditions misérables. Privés de nationalité par l'ancienne junte, ils sont soumis à des restrictions de voyage, de travail, d'accès à la santé ou encore au mariage.
D'après un rapport du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) à Bangkok, quelque 25 000 Rohingyas et Bangladais ont pris la mer pour émigrer par l'intermédiaire de passeurs entre janvier et mars de cette année, presque le double par rapport à l'an dernier.
Avec AFP