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Moscou proteste après l'arrivée de parachutistes américains en Ukraine

Le Kremlin a fait savoir qu'il désapprouvait la présence de parachutistes américains venus en Ukraine entraîner la garde nationale du pays. Selon Moscou, cette arrivée risque de "déstabiliser sérieusement" la situation dans la région.

La présence de 300 parachutistes américains en Ukraine pour entraîner des soldats de la Garde nationale ukrainienne n’est pas du goût de Moscou. Le Kremlin a vivement réagi vendredi 17 avril à cette annonce de l’armée des États-Unis.

"La présence de spécialistes d'un pays tiers ne facilite pas le règlement du conflit et la création d'une bonne atmosphère mais au contraire déstabilise sérieusement la situation", a ainsi déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par l'agence Ria Novosti.

Un peu plus tôt, l’armée américaine avait expliqué dans un communiqué publié sur son site que 300 soldats appartenant à la 173e brigade aéroportée était arrivés à Iavoriv, dans la région de Lviv, près de la frontière polonaise. Ils doivent former pendant six mois 900 soldats de la Garde nationale ukrainienne. Cette dernière, subordonnée au ministère de l'Intérieur, est composée notamment de volontaires ayant fait partie des milices d'autodéfense du Maïdan, le mouvement de contestation pro-européen dans le centre de Kiev réprimé dans le sang en février 2014.

Le commandant américain Jose Mendez a précisé que les soldats américains avaient pour objectif d’apprendre à leurs homologues ukrainiens non seulement les techniques de combat, mais aussi d'"entretenir et renforcer le professionnalisme et le savoir-faire du personnel militaire".

Cette arrivée intervient alors que la situation est toujours très tendue entre la Russie et les pays occidentaux. Alors que ces derniers accusent Moscou d'armer la rébellion pro-russe et d'avoir déployé des forces régulières dans l'est de l'Ukraine, le Kremlin estime que les Américains sont à l'origine de la contestation du Maïdan ayant entraîné la chute du régime pro-russe en Ukraine.

Avec AFP