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"Wolfram Alpha", le moteur de recherche qui vous comprend

Ce week-end, le scientifique anglais Stephen Wolfram met en ligne le premier moteur de recherche "intelligent", capable de comprendre le sens des requêtes qu'il reçoit. Une petite révolution...

Un moteur de recherche peut-il répondre de manière cohérente à une question complexe ? Le mathématicien Stephen Wolfram veut le croire et entend bien le prouver en mettant en ligne ce week-end "Wolfram Alpha", le premier moteur de recherche intelligent. Plus de 5 000 internautes l'espèrent aussi et suivent, en direct, depuis vendredi soir, sur justin.tv et Twitter, le lancement de ce concurrent à Google d’un nouveau genre, qui devrait être finalisé le 18 mai.
 

Le "buzz" a envahi le Web il y a près d’un mois, via une vidéo postée sur YouTube. Stephen Wolfram y présente son bébé devant un auditoire visiblement conquis. À la question "Quel est le taux de chômage en France ?", son moteur répond sous forme chiffrée, camembert et courbe de progression à l’appui. Wolfram Alpha comprend même la requête : "À quelle vitesse poussent les cheveux ?"


 

Près de 100 000 visionnages plus tard, des sites spécialisés comme Twine ou plus généralistes comme celui de la BBC évoque un projet "aussi important que Google". Le co-fondateur du célèbre moteur de recherche, Sergey Brin, admet suivre l’expérience de très près.
 

Saint Graal du Net
 

La recherche sémantique - dans laquelle le moteur comprend le sens des mots - est en effet l’un des Saint Graal du Net. Jusqu’à présent, toutes les tentatives en ce sens ont échoué. Alors l'outil de l’Anglais Stephen Wolfram réactive les rêves les plus fous des "geeks" de tout poil. Considéré comme un mathématicien de génie - il a obtenu son doctorat en physique des particules à 20 ans -, celui-ci est un inventeur hors pair. Il travaille sur son moteur de recherche depuis plus de cinq ans et assure avoir mis au point les "algorithmes les plus avancés à l’heure actuelle".
 

Si un tel outil met l'eau à la bouche, les premiers retours de ceux qui ont pu approcher "Wolfram Alpha" font craindre quelques déceptions. D'abord, il est impossible d’utiliser une autre langue que l’anglais. Ensuite, "Wolfram Alpha" se concentre actuellement uniquement sur des questions scientifiques et statistiques. Enfin, certaines données ne sont pas à jour.
 

Stephen Wolfram rétorque que son bébé apprend tous les jours. Les internautes ne peuvent qu’espérer que lui et ses collaborateurs seront des professeurs émérites.

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