
Au moins 23 personnes ont été tuées dans un village du nord-est du Nigeria à quelques heures du début des élections dans le pays. L'attaque n'a pas été revendiquée mais les soupçons se portent sur le groupe islamiste Boko Haram.
Au moins 23 personnes ont été tuées vendredi soir, quelques heures avant le début des élections présidentielle et législatives au Nigeria, lors de l'attaque d'un village du nord-est du pays attribuée à des islamistes de Boko Haram par un député de cette région samedi.
L'attaque, menée par "des hommes armés soupçonnés d'être des insurgés", a eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi, dans le village de Buratai, à près de 200 kilomètres de Maiduguri, la capitale de l'État de Borno, a rapporté, samedi 28 mars, le député Mohammed Adamu.
"Ils ont décapité 23 personnes et incendié des maisons". "Près de la moitié du village a été détruit" a-t-il déclaré.
Le gouverneur de l’État de Borno a quant à lui fait mention de 25 morts, sans préciser s’ils avaient été décapités. "On m'a informé que 25 personnes avaient été tuées et cinq autres blessées dans la localité de Buratai. Mon commissaire à l'Éducation a participé à l'inhumation des morts", a déclaré Kashim Shettima, s'adressant à la presse après avoir voté.
Une infirmière de l'hôpital de Biu, la grande ville la plus proche, a dit avoir reçu 32 blessés et a également mentionné que de nombreuses personnes avaient été décapitées.
Cette attaque, qui n'avait pas été revendiquée samedi après-midi, est toutefois similaire à de nombreux autres raids menés par Boko Haram dans l'État de Borno, où des civils ont été massacrés par dizaines à plusieurs reprises.
Avec AFP et Reuters