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Le copilote Lubitz voulait que "tout le monde se souvienne de son nom"

Le copilote responsable du crash de l'A320 de Germanwings avait déclaré qu'il ferait un jour "quelque chose qui allait changer tout le système" et que "tout le monde se souviendrait de son nom", a déclaré son ex-compagne au magazine allemand "Bild".

Le magazine allemand "Bild" a révélé dans son édition du samedi 28 mars que le copilote Andreas Lubitz, soupçonné d'avoir délibérément provoqué le crash de l'Airbus A320 de Germanwings, aurait pu avoir planifié son acte. Selon son ex-compagne, Maria W., une hôtesse de l'air de 26 ans,  Andreas Lubitz avait déclaré qu'il ferait un jour "quelque chose qui allait changer tout le système" et que "tout le monde se souviendrait de [son] nom".

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Dans un entretien à ce quotidien à gros tirage, Maria W. indique que lorsqu'elle a entendu parler du crash, une phrase du copilote lui est "revenue en mémoire : 'Un jour, je vais faire quelque chose qui va changer tout le système, et tout le monde connaîtra mon nom et s'en souviendra'".

Selon le magazine "Bild", la jeune femme a volé cinq mois l'an passé avec Andreas Lubitz sur des vols européens, mais leur relation, qui semble avoir duré le temps de leur travail en commun, n'a jamais été officielle. Elle se dit "très choquée" par l'accident.

"Son grand rêve à la Lufthansa était pratiquement impossible"

Si Andreas Lubitz "a fait ça", "c'est parce qu'il a compris qu'à cause de ses problèmes de santé, son grand rêve d'un emploi à la Lufthansa, comme capitaine et comme pilote de long courrier était pratiquement impossible", affirme-t-elle.

Germanwings, la compagnie allemande à laquelle appartenait l'Airbus, est une filiale low cost de Lufthansa.

La jeune femme explique aussi s'être séparée du copilote "parce qu'il devenait de plus en plus clair qu'il avait un problème. Pendant les discussions, il craquait et me criait dessus [...] La nuit, il se réveillait et criait 'Nous tombons'", en proie à des cauchemars. "[...] Il devenait quelqu'un d'autre, il s'énervait à propos des conditions de travail. Pas assez d'argent, peur pour le contrat [de travail], trop de pression", affirme-t-elle.

Troubles psychiatriques

Le parquet de Düsseldorf, dans l'ouest de l'Allemagne, a annoncé vendredi qu'Andreas Lubitz avait caché à sa compagnie qu'il faisait l'objet d'un arrêt maladie le jour de l'accident. Des troubles psychiatriques semblent l'hypothèse privilégiée. "Bild" avait en effet révélé vendredi que le jeune copilote avait traversé "un épisode dépressif lourd" en 2009 et avait suivi un traitement psychiatrique. Depuis, le jeune homme était sous traitement "médical particulier et régulier".

Des informations que l'ex-petite amie corrobore. "Il était capable de cacher aux autres ce qui se passait vraiment en lui", a-t-elle estimé, expliquant qu'il "ne parlait pas beaucoup de sa maladie, seulement qu'il suivait un traitement psychiatrique à cause de cela". Maria W. évoque un jeune homme "gentil et ouvert" pendant les vols, "très doux" en privé, "quelqu'un qui avait besoin d'amour".

Le journal allemand "Welt am Sonntag" a révélé samedi "qu'un grand nombre de médicaments" destinés au traitement de troubles psychiques a été découvert par la police lors d'une perquisition au domicile d'Andreas Lubitz. Le jeune homme aurait également été pris en charge par "plusieurs neurologues et psychiatres", poursuit le journal, citant un "enquêteur de haut rang". Il aurait souffert d'un stress important et était gravement dépressif, selon des documents personnels exploités par les enquêteurs.

L'Airbus A320 de Germanwings, qui devait relier Barcelone à Düsseldorf, s'est écrasé mardi 24 mars dans les Alpes françaises, tuant la totalité des 150 personnes qui étaient à bord, dont Andreas Lubitz.

Avec AFP