Silvio Berlusconi a été définitivement acquitté, mardi, par la Cour de cassation dans l'affaire dite du Rubygate. L'ancien chef du gouvernement n'en a pas pour autant fini avec les ennuis judiciaires.
Silvio Berlusconi est bien acquitté dans le procès dit Rubygate. La Cour de cassation italienne a confirmé, dans la soirée du mardi 10 mars, la décision de la cour d'appel de Milan qui acquittait en juillet 2014 le magnat des médias et ex-président du Conseil de toutes les charges contre lui dans cette affaire.
En première instance, en juin 2013, Silvio Berlusconi avait été condamné à sept ans de prison et à l'interdiction à vie de mandat public pour prostitution de mineure et abus de pouvoir. La mineure en question était une jeune danseuse marocaine, Karima El-Mahroug, dite Ruby, 17 ans à l'époque des faits.
Le tribunal avait jugé l'homme fort de la droite italienne coupable d'avoir rémunéré des prestations sexuelles de Ruby lorsque celle-ci était encore mineure et d'avoir fait pression sur la préfecture de Milan pour la faire relâcher lorsqu'elle avait été arrêtée pour un larcin.
Silvio Berlusconi est ainsi définitivement mis hors de cause dans cette affaire, qui avait défrayé la chronique après les révélations sur les fêtes osées données par le Cavaliere, devenues mondialement célèbres sous le nom de soirées "bunga-bunga". L'ancien chef du gouvernement est également à nouveau libre de ses mouvements.
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Assigné à résidence chaque fin de semaine depuis mai dernier et contraint de se rendre chaque vendredi dans un centre social d'aide aux personnes âgées, il a depuis ce week-end purgé cette peine d'intérêt général prononcée contre lui pour fraude fiscale.
Toujours patron du parti de centre-droit Forza Italia, il n'a jamais renoncé à jouer un rôle politique, comme il l'a prouvé dès dimanche. Le Cavaliere avait alors, sans attendre la décision de la Cour de cassation, décidé de hausser le ton envers le gouvernement de Matteo Renzi, dénonçant l'attitude "arrogante" de ce dernier.
L'acquittement dans le Rubygate ne signifie pas pour autant la fin des ennuis judiciaires de Silvio Berlusconi. Dans un procès en cours, il est accusé d'avoir versé trois millions d'euros à un sénateur pour qu'il quitte la coalition de gauche et fasse chuter, en 2008, le gouvernement de Romano Prodi. Un autre procès le guette, la justice le soupçonnant d'avoir payé des jeunes femmes, citées dans le procès Rubygate, pour qu'elles fassent des témoignages qui lui soient favorables.
Avec AFP