logo

Le plan Marshall de Borloo pour électrifier l’Afrique

L’ancien ministre de l’Écologie a présenté, mardi soir, devant un parterre de personnalités, son plan pour l’énergie en Afrique. L’ex-homme politique, passionné par le continent africain, déplore que celui-ci ne soit électrifié qu’à 25 %.

"Le Parisien" le surnomme "Borloo l’Africain". À juste titre. L’ancien ministre de l’Écologie est un grand amoureux de l’Afrique - continent où il se rend régulièrement et où l’avenir économique de l’Europe va se jouer, estime-t-il. Et preuve de son engagement envers le continent, "Borloo l’Africain" souhaite l’électrifier à 100 %.

Force est de reconnaître que le constat énergétique du continent est alarmiste. Seuls 25 % de l’immense territoire a accès à l’électricité, ce qui signifie qu’environ 600 millions d’Africains n’ont accès ni à l’eau courante, ni aux moyens de s'éclairer la nuit.

"Tant qu'il n'y a pas de lumière, il n'y a pas d'espoir. Obscurité et obscurantisme sont le même mot." #ConfPresse @EnergiesAfrique

— Jean-Louis BORLOO (@JLBorloo) 3 Mars 2015

Face à cette réalité "intenable", Jean-Louis Borloo a présenté, mardi 3 mars à l’Hôtel Marigny - en présence des présidents de l'Assemblée, du Sénat, et du Medef - son colossal projet : une fondation pour l'énergie en Afrique. Le but de cette agence : investir 200 milliards d'euros sur les dix prochaines années pour électrifier tout le continent d'ici à 2025. Et il est optimiste.

"Un supplément d’âme pour l’Europe"

"L’électricité n’est pas un sujet comme les autres, c’est un sujet en amont de tous les autres. L’électricité, cela veut dire l’accès à l’eau. C’est aussi la réduction de la déforestation, le développement de l’agriculture, la santé, l’éducation…", a-t-il déclaré au "Monde", mardi.

"Éclairer" l’Afrique, c’est donc, dans le même temps, donner un coup de pouce au climat. C’est en tous cas, le message du président de la République qui a fait le déplacement - surprise - à l’Hôtel Marigny pour assurer Borloo du soutien diplomatique de la France, à quelques mois du sommet pour le climat qui se tiendra à Paris en décembre.

Pour Jean-Louis Borloo, miser sur l’Afrique, c’est également assurer un avenir économique à l’Europe. "Le relais de croissance pour l'Europe se trouve en Afrique", a-t-il lancé. "C'est vital pour notre croissance, pour notre stabilité, et c'est un supplément d'âme pour l'Europe. […] Il faut passer à l'acte !", a-t-il assuré. "Quand on aura fini de vendre des machines outils aux Chinois, elle sera où la croissance européenne ?", a-t-il interrogé. Selon lui, il faut aller vite et lancer ce programme "avant le 30 juin" prochain.

"Merci des efforts de la diplomatie française et merci de votre présence." CC @fhollande #ConfPresse @EnergiesAfrique pic.twitter.com/BwGY9TqLwN

— Jean-Louis BORLOO (@JLBorloo) 3 Mars 2015

Avec AFP