
La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, et son homologue britannique David Miliband ont appelé mardi à la fin immédiate des combats au Sri Lanka afin de permettre à des milliers de civils de quitter la zone des combats.
AFP - La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, et son homologue britannique David Miliband ont lancé mardi un appel commun à la fin immédiate des combats au Sri Lanka pour permettre l'évacuation de dizaines de milliers de civils.
Mme Clinton et M. Miliband "appellent toutes les parties à mettre immédiatement fin aux hostilités et permettre l'évacuation en toute sécurité de dizaines de milliers de civils pris au piège dans la zone démilitarisée", indique un communiqué commun publié à l'issue d'une rencontre des deux chefs de diplomatie à Washington.
Le communiqué précise que les deux dirigeants ont "exprimé leur profonde préoccupation au sujet de la crise humanitaire dans le nord du Sri Lanka à cause des hostilités" entre l'armée et les rebelles tamouls.
Ils se sont également déclarés "alarmés par le nombre élevé de victimes civiles ces derniers jours dans la zone supposée démilitarisée".
Les chefs de diplomatie britannique et américaine ont imputé la responsabilité de la crise humanitaire dans la zone des combats aux deux parties.
"Les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) doivent déposer les armes et permettre aux civils de quitter librement la zone des combats", indiquent-ils dans leur communiqué.
"Le gouvernement sri-lankais doit respecter son engagement du 27 avril à mettre fin aux combats majeurs et ne plus utiliser des armes lourdes", ajoutent-ils.
Signe de l'impatience grandissante à l'égard du gouvernement sri-lankais, qui s'est lancé dans une offensive finale contre la guérilla tamoule, les deux chefs de diplomatie ont appelé le Sri Lanka à accorder une meilleure représentation politique à ses minorités.
"Mme Clinton et M. Miliband appellent à une solution politique du conflit qui réconcilie tous les Sri-Lankais et accorde aux Tamouls et aux autres minorités un rôle significatif dans la vie politique du pays", indique le communiqué.
Ils ont également rendu hommage au personnel de l'ONU sur le terrain, appelant les belligérants à permettre à une mission humanitaire des Nations unies de se rendre dans la zone des combats pour faciliter l'évacuation des civils.
Depuis mi-février, l'armée sri-lankaise a lancé une offensive contre les LTTE, jadis maîtres d'une large partie du nord et du nord-est de l'île et qui sont désormais acculés sur une poche de quelques kilomètres carrés.
L'ONU estime que près de 200.000 personnes ont fui la zone de conflit depuis le 27 octobre. Quelque 193.300 d'entre elles sont actuellement logées dans des camps de fortune temporaire qui sont surpeuplés, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).
D'après des estimations de l'ONU, 6.500 civils ont probablement été tués et 14.000 blessés entre fin janvier et mi-avril.