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Coup de filet contre Boko Haram : 160 suspects arrêtés au Niger

La police nigérienne a annoncé avoir arrêté plus de 160 personnes, soupçonnées d'être membres de la secte islamiste Boko Haram, dans la région de Diffa. Cette zone est la cible d'attaques des islamistes depuis début février.

Plus de 160 personnes soupçonnées d'être liées à Boko Haram ont été arrêtées, dans la région de Diffa, dans le sud-est du Niger, a annoncé lundi 16 février la police nigérienne. Cette région a été depuis le début du mois de février la cible d'attaques meurtrières des islamistes.

"Nous tenons à remercier de vive voix la population de la région de Diffa, dont la franche collaboration a permis de mettre la main sur plus de 160 individus suspects", a affirmé Adily Toro, le porte-parole de la police nationale, à des télévisions locales. Plusieurs dizaines d'autres suspects ont été interpellés près de Zinder, à environ 400 km de Diffa, avait déclaré Kalla Moutari, le gouverneur de cette région, dimanche.

Les suspects, poursuivis "pour terrorisme et association de malfaiteurs en relation avec une organisation terroriste", sont "actuellement interrogés" par "les services de lutte contre le terrorisme", a déclaré Adily Toro, qui n'a pas précisé leur identité. La population de la région de Diffa, "meurtrie après le choc occasionné par les lâches actions de Boko Haram", "s'est rangée du côté des forces" de sécurité, avec lesquelles elle "collabore entièrement" pour "dénoncer les éventuelles membres de cellules dormantes", a-t-il assuré.

État d'urgence dans la région de Diffa

Plusieurs dizaines d'autres suspects ont été interpellés près de Zinder, la deuxième ville du pays. Ces suspects ont été "renvoyés et pris en charge par la cellule antiterroriste à Niamey", dont les investigations doivent permettre d'établir s'il s'agit bien de membres du groupe islamiste armé.

Le Niger a été attaqué quelques jours avant que son Parlement n'autorise, lundi dernier, l'armée nationale à entrer au Nigeria, son grand voisin du sud, pour participer à la force régionale chargée de combattre les insurgés islamistes.

Dans la foulée, le gouvernement a décrété l'État d'urgence durant deux semaines dans la région de Diffa, en vue de renforcer les pouvoirs des forces de sécurité, notamment en terme de perquisition. Quelque 3 000 soldats nigériens sont déployés depuis fin 2014 dans la zone frontalière du Nigeria.

Avec AFP