Les 195 pays membres de la convention de l’ONU sur le climat ont adopté vendredi à Genève un texte de négociation en vue d'un accord multilatéral pour lutter contre le réchauffement climatique. Prochaine étape en juin 2015.
Il aura fallu six jours aux délégués des 195 pays membres de la convention de l’ONU sur le climat pour finalement adopter, vendredi 13 février à Genève, un texte de négociation en vue d'un accord multilatéral pour lutter contre le réchauffement climatique, espéré en décembre 2015 lors de la conférence de Paris.
Le texte avait été ébauché en décembre lors de la conférence de Lima (Pérou). Selon le coprésident des débats, Daniel Reifsnyder, "le texte reflète les propositions faites par toutes les parties".
La prochaine session de négociation se déroulera à Bonn (Allemagne) en juin et sera précédée de rencontres et d'échanges informels. Mais le texte ne sera pas retouché avant le rendez-vous de juin.
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"Tout le monde s’attend à des difficultés"
Les gouvernements se sont fixé depuis 2009 l'objectif de contenir l'élévation de la température mondiale à +2° d'ici la fin du siècle par rapport aux niveaux d'avant la Révolution industrielle. Ce qui implique de restreindre radicalement les émissions de gaz à effet de serre, chaque année plus importantes dans le monde.
Laurence Tubiana, envoyée spéciale du gouvernement français chargé de préparer la conférence de Paris, a souligné "la volonté intacte" de tous de parvenir à un accord. "Mais nous ne sommes pas entrés dans des discussions très difficiles, a-t-elle poursuivi. Et tout le monde s'attend à des difficultés."
Au cœur des divisions entre négociateurs depuis des années : la répartition de l'effort entre pays développés et en développement. Alors que Paris doit prendre le relais du protocole de Kyoto en impliquant pour la première fois l'ensemble des pays dans l'effort de réduction des gaz à effet de serre, les pays en développement estiment qu'ils ne doivent pas être traités comme les pays industrialisés.
Avec AFP