
L’Arabie saoudite ainsi que l’Italie et l’Allemagne ont évacué vendredi leurs diplomates présents à Sanaa en raison de la dégradation de la sécurité au Yémen. Les États-Unis, la France et le Royaume-Uni ont déjà pris la même décision.
À la suite des États-Unis, de la France, du Royaume-Uni et plus récemment de l’Allemagne et de l’Italie, l’Arabie saoudite a décidé vendredi 13 février d'évacuer son personnel diplomatique en poste à Sanaa et de suspendre les activités de son ambassade en raison de la détérioration de la situation dans la capitale contrôlée par la milice chiite des Houthis.
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Premier pays arabe à annoncer l’évacuation de son ambassade à Sanaa, l’Arabie saoudite a expliqué sa décision par "la situation politique" et "la détérioration de la sécurité dans la capitale yéménite". L'Allemagne et l'Italie ont fait la même annonce un peu plus tôt vendredi, suivant Washington, Paris et Londres qui avaient pris cette décision dans la semaine.
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a dit craindre jeudi de voir le pays s'enfoncer dans la guerre civile. "Le Yémen est en train de s'effondrer sous nos yeux. Nous ne pouvons pas nous contenter de rester là à regarder", a-t-il déclaré.
Fermeture "injustifiée"
La milice chiite des Houthis, au pouvoir à Sanaa, a dénoncé jeudi ces fermetures d'ambassades alors qu'Al-Qaïda s'est emparé d'un camp militaire et de grosses quantités d'armements américains.
Hussein al-Ezzi, "responsable des Affaires étrangères" au sein de la milice chiite, a accusé les pays ayant décidé de fermer leur ambassade de chercher ainsi à exercer "des pressions" sur le peuple yéménite "dans sa quête de dignité, de souveraineté et d'indépendance".
Ces pays "vont rapidement réaliser qu'ils ont intérêt à traiter positivement avec la volonté du peuple yéménite qu'ils doivent respecter", a-t-il ajouté en référence à la milice des Houthis, qui a mené son coup de force au "nom du peuple".
Ces-derniers ont annoncé vendredi 6 février la dissolution du Parlement et la mise en place de nouvelles instances dirigeantes, après avoir poussé à la démission fin janvier les chefs de l'État et du gouvernement, assignés à résidence.
Avec AFP et Reuters