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Reportage : l'exode forcé des habitants de Debaltseve, dans l'est de l'Ukraine

Sur la route reliant Donetsk à Lougansk, en Ukraine, se trouve Debaltseve, une petite ville de 30 000 âmes, prise entre les feux des rebelles séparatistes et de l'armée. Les habitants, effrayés, ont décidé d'évacuer la ville.

Elle est coincée sur la ligne de front entre les rebelles séparatistes pro-russes et les soldats de l'armée ukrainienne. La ville de Debaltseve, sur la route reliant Donetsk à Lougansk, dans l'est du pays, ne connaît aucun répit. Depuis plusieurs jours, elle vit au rythme des bombardements du camp pro-russe.

Cette ville de 30 000 habitants, toujours contrôlée par l'armée ukrainienne, est harcelée par les rebelles qui rêvent de prendre cette localité stratégique. Les habitants, eux, désespérés, préfèrent partir.

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La situation humanitaire est catastrophique. Déjà 12 civils ont perdu la vie dans la seule journée de samedi. L'électricité fonctionne à peine, la vie est devenue impossible. "Je suis malade, j'espère juste aller dans un endroit chaud, j'ai besoin de chaleur. Ici, je vais mourir de froid", confie une habitante à France 24.

Dangereuse évacuation

Les volontaires au départ ont rendez-vous devant la mairie. Ils doivent embarquer dans des cars affrétés par l’administration régionale ukrainienne. Certains descendront dans la ville voisine d’Artemivsk, d’autres seront relogés 120 kilomètres plus loin, à Svyatohirsk. Mais même l'évacuation est dangereuse. Pour sortir de la ville, il n'y a qu'une seule route, régulièrement visée par les tirs des pro-russes.

À l'arrivée, loin des combats, le soulagement n'efface pas la peine. "Je suis contente qu'il fasse chaud ici. Mais je veux la paix ! Et je veux voir mes petits-enfants, et leurs enfants", raconte une vieille femme, en larmes. "La vie est terrible... horrible....", confie une autre. "J'ai laissé des proches là-bas [à Debaltseve]. Et, je ne sais pas quoi dire..."

Les pourparlers de paix entre les rebelles et Kiev sont toujours dans l'impasse. Samedi 31 janvier, les deux camps réunis durant quatre heures à Minsk (Biélorussie) n'ont toujours pas réussi à s'accorder sur un cessez-le-feu.