Au menu de cette revue de presse française, mardi 30 décembre, la crise politique en Grèce, la répartition des rôles entre Manuel Valls et François Hollande, la fin des discothèques à papa, et l’ivresse du campagnol.
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À la une de la presse française, mardi matin, la crise politique en Grèce, où les députés ont décidé de convoquer des élections anticipées.
Des législatives sont prévues le 25 janvier prochain. Syriza, le parti anti-libéral, est donné grand favori. "La Croix" évoque un "coup de semonce" adressé par la Grèce à l’Europe, et l’entrée dans une période d’"incertitude" : "L’année se termine sur un point d’interrogation […] qui n’a cessé de traverser les pays les plus touchés par la crise et le chômage: une autre politique est-elle possible ?"
D’après "L'Humanité", Syriza "fait peur aux austéritaires européens", aux tenants d’une politique de rigueur, indifférents, au fond, à ces "poings" qui "se serrent, mûris par l’humiliation, l’injustice et la colère sociale".
Du côté de "l’Opinion", ce sont les efforts et la solidarité de l’Europe à l’égard des Grecs qui sont évoqués. Rappelant qu’il "y a cinq ans, c’est en Grèce que fut allumée l’étincelle qui faillit faire exploser la zone euro", l’Opinion affirme que c’est le "programme d’aide massive de l’Europe" qui a "permis d’éteindre l’incendie". Le journal explique que la crise grecque a "perdu de son caractère viral" : "les Grecs [sont] aujourd’hui face à eux-mêmes". "Comme en France, les réformes sont la clé d’un retour à la croissance, et une nouvelle restructuration de la dette ne pourra se faire qu’en échange de contreparties, conformément aux accords conclus".
Des efforts à poursuivre et approfondir - c’est ce qu’a annoncé Manuel Valls, qui promet encore deux à trois ans de sacrifices aux Français. D’après "le Parisien", le quotidien conservateur "El Mundo" a salué cet engagement en le désignant comme "l’Espagnol qui veut changer la France". Le temps d’une interview, le Premier ministre affirme que "les Français sont en avance sur leurs dirigeants politiques en ce qui concerne les réformes, les changements, et leur disposition à l’effort".
Ces propos et cette consécration risquent-ils de parasiter la présentation des vœux de François Hollande aux Français demain soir? Que nenni, affirme l’Élysée, où l’on assure qu’il s’agit d’un "partage des rôles très opportun". D’après "le Parisien", la prestation de Hollande aura lieu depuis son bureau, "une façon d’envoyer l’image plus solennelle" d’un président au travail, après la séquence du président "normal".
"Alors que son Premier ministre promet du sang et des larmes aux Français pour plusieurs années encore, le président s’apprête à prononcer des vœux de lendemains qui chantent", annonce "l’Opinion".
Pour conclure cette revue de presse, tout autre chose. Heure du réveillon oblige, "le Parisien" revient sur les difficultés des discothèques françaises, qui peinent à trouver un nouveau public. La faute aux horaires décalés, aux normes et contrôles à gogo qui brideraient l’activité, et à la jeunesse, qui préfèrerait, désormais, les soirées privées à la maison pour ne pas se ruiner en alcool.
Et l’abus d’alcool, faut-il le rappeler, ne réussit ni à l’homme ni au campagnol – la preuve, dans "le Figaro". Ivres, ces petits rongeurs deviendraient infidèles.