Presse française, lundi 15 décembre 2014. Au menu de cette revue de presse, la prise d’otages au café Lindt de Sydney.
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Nous consacrons cette revue de presse à la prise d’otages du café Lindt à Sydney.
Il y a l’émotion face aux événements, malgré le fait que l'Australie avait relevé le niveau d’alerte au mois de septembre, qui était passé de «moyen» à «élevé» pour la première fois en plus de dix ans. Sydney est «surprise», saisie d’«angoisse», et d’«inquiétude», selon The Sydney Morning Herald, qui explique c’est justement le but du terrorisme, cette irruption de l’horreur dans le quotidien.
Effet de «surprise», le mot revient du côté du site de The Age, pour qui il s’agit de «l’arme la plus puissante» dont disposent les terroristes – l’effet de surprise et la «publicité» qui l’accompagne. Et c’est d’ailleurs le sens du message que le Premier ministre australien a envoyé à ses compatriotes: «business as usual». Tony Abbott a déclaré que le motif de cette prise d’otages n’était pas «clair», mais qu’elle avait probablement été décidée pour des motifs «politiques».
Une analyse liée largement au drapeau noir que des otages ont été forcés à brandir sur la devanture du café. D’après The Sydney Morning Herald, toujours, il ne s’agit pas du drapeau de l’organisation de l’Etat islamique, mais d’un drapeau qui a été adopté par nombre de groupes djihadistes - un drapeau noir sur lequel a été inscrite la profession de foi musulmane, la shaada - ce qui ne veut pas dire non plus, précise le journal, que le preneur d’otages a un lien avec un groupe terroriste.
Sur le site du Daily Telegraph, un témoin, Craig Stoker, dit avoir été bousculé par un homme en sortant du café Lindt - un individu barbu, d’une quarantaine d’années, vêtu d’un tee-shirt noir avec des inscriptions, et un bandeau de tête. D’après le journaliste américain, Andy Carvin, qui fait part de ses recherches sur Twitter, le bandeau en question comporterait cette inscription: «je me sacrifie pour toi» - «toi» pouvant selon lui désigner le prophète Mahomet.
Selon le site du Guardian Australia, il aurait fait appeler par des otages au moins trois médias australiens, Channel 10, la radio 2GB et NewsCorp Australia. La police australienne demande à ce que les contenus de ces appels ne soient pas divulgué.
L’Australie est-elle visée pour sa participation à la coalition internationale en Irak et en Syrie? Le pays avait annoncé à la mi-septembre l’envoi de près de 200 soldats, parmi lesquels des troupes spéciales. Comme le rappelle le site du Monde, il y a également la question de la participation d’Australiens au djihad - près de 160 personnes, selon les autorités, qui évaluent à une vingtaine de personnes le nombre de djihadistes qui seraient rentrés et sont jugés dangereux. Une quinzaine de personnes avaient d’ailleurs été arrêtées, mi-septembre, dans la plus vaste opération antiterroriste jamais organisée dans le pays, après l'interception d'un message d'un «Australien apparemment assez haut placé au sein de l'Etat islamique» exhortant «les réseaux de soutien en Australie» à y perpétrer des «meurtres» publics.
D’après The Guardian, une nouvelle arrestation dans le cadre de cette même opération a eu lieu ce matin dans la banlieue de Sydney, quelques heures avant cette prise d’otages. Un homme de 25 ans aurait été arrêté pour financement du terrorisme et préparation d’attentats sur le sol australien.
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