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Vague d’arrestations parmi les médias turcs d’opposition proches de Gülen

Le rédacteur en chef de l’un des principaux quotidiens turcs a été arrêté dimanche, dans le cadre d’une répression généralisée contre les médias favorables au prédicateur Gülen. La police a interpellé 23 autres opposants à travers la Turquie.

C'est une nouvelle étape qu'a franchi le président turc Erdogan dans son offensive contre son rival Fethullah Gülen. Dimanche 14 décembre, Ekrem Dumanli, directeur de "Zaman", l'un des principaux quotidiens turcs d'opposition en Turquie, a été arrêté et mis en examen.

La veille, la police s’était déjà rendue dans les locaux du journal situé à la périphérie d'Istanbul. Une foule de protestataires s'était alors rassemblée devant l'immeuble, créant la confusion et obligeant la police à quitter l'immeuble sans pouvoir procéder à aucune interpellation.

Vingt-trois autres arrestations, principalement de journalistes, ont eu lieu dans la même journée, selon l’agence officielle Anatolie, dans 13 villes du pays. Ce mouvement de répression s’inscrit dans le cadre d'un coup de filet national contre les partisans du grand rival du président Erdogan, le prédicateur islamiste Fethullah Gülen, exilé aux États-Unis depuis 1999.

"Forces du mal"

La rafle de dimanche survient deux jours après que Recep Tayyip Erdogan a annoncé une nouvelle opération contre les "forces du mal", activées selon lui par Fethullah Gülen. Vendredi, le président Erdogan, déterminé à neutraliser les partisans de son ennemi, avait promis de "poursuivre jusque dans leurs tanières" ceux qu'il présente comme des "terroristes" et des "traîtres".

Des mandats d'arrêts ont été délivrés contre 32 personnes au total, accusées entre autres de "former un gang pour tenter d'attenter à la souveraineté de l'État", a indiqué l'agence gouvernementale Anatolie.

Le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, s’est montré solidaire de la position de Recep Tayip Erdogan, déclarant au sujet des partisans de Fathullah Gülen : "Aujourd'hui, est un jour test. Ils vont tous payer pour ce qu'ils ont fait et leur comportement anti-démocratique".

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Le mouvement de Gülen, 73 ans, est accusé par le régime à la tête de la Turquie depuis 2002 d'avoir constitué un "État dans l'État" et comploté dans l'ombre pour provoquer sa chute.

Comme lors de presque toutes les précédentes interventions de ce genre tous les détails des opérations avaient été publiées sur Twitter par un mystérieux utilisateur, Fuat Avni, avant leur lancement.

Avec AFP