Deux jeunes hommes tués et une vingtaine de blessés, c’est le bilan des affrontements entre les forces de l'ordre et des manifestants vendredi à Touggourt, à 600 km au sud d'Alger. Des échauffourées qui ont entraîné la mise à pied du chef de la daïra locale alors que les manifestants réclament la lumière sur cette affaire.

Les manifestants protestaient contre le retard pris par les autorités "dans l'attribution de lots de terrains, de construction et le raccordement à l'eau potable" dans un quartier de la commune de Nezla, selon les médias locaux.

Les deux jeunes manifestants, des hommes âgés de 20 et 24 ans, ont été tués dans ces heurts sans que plus de précision ne soit pour l’instant disponible. Certains médias comme "El-Watan" ont interrogé des habitants, qui "crient à la bavure policière".  Les policiers ont affirmé de leur côté ne pas être à l’origine des tirs.

Selon les hôpitaux locaux, les affrontements ont également fait une vingtaine de blessés parmi les manifestants mais également parmi les forces de l’ordre.

Les chefs de la sécurité locaux démis de leurs fonctions

Les forces de l'ordre sont intervenues à coup de gaz lacrymogènes et de matraques pour disperser les manifestants, qui se sont alors dirigés vers le commissariat de police, tentant de l'investir pour libérer 29 manifestants interpellés auparavant. Ces derniers avaient bloqué une route nationale conduisant vers l'immense champ pétrolier de Hassi Messaoud.

Les affrontements ont poussé le ministre de l’intérieur algérien Tayeb Belaiz à se rendre sur place et à démettre de leurs fonctions les chefs responsables de la sureté de la daïra, subdivision administrative où les violences ont eu lieu. Selon lui, un policier, frappé par un projectile au niveau de la tête, serait actuellement dans le coma.

Avec AFP