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Bogota suspend les négociations avec les Farc après l'enlèvement d'un général

Le gouvernement colombien a annoncé dimanche la suspension des pourparlers de paix avec les Farc, en cours depuis deux ans, après l’annonce de la disparition d’un général, dans l’ouest de la Colombie.

La Colombie a interrompu les négociations de paix avec la guérilla marxiste des Farc, en cours depuis près de deux ans, après l'enlèvement d'un général dans l'ouest du pays, ont annoncé dimanche 16 novembre les autorités."Les négociations avec les Farc sont suspendues jusqu'à ce que soient éclaircies les circonstances de l'enlèvement [du général Ruben Alzate]", a indiqué le président Juan Manuel Santos dans un message publié sur son compte Twitter.

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La décision a été prise durant une réunion entre le chef de l'État et le haut commandement de l'armée, organisée en urgence après l'annonce de cette disparition, attribuée aux Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc)."C'est un enlèvement totalement inacceptable. Nous avons désormais l'information confirmant avec certitude qu'il s'agit des Farc", a lancé le président Santos, exigeant la libération du général "au plus tôt", lors d'une conférence de presse.

Le général Ruben Alzate a été enlevé dans une zone rurale près de Quibdo, la capitale de la province du Choco, où il dirigeait une force spéciale de l'armée. Selon les autorités, il a été enlevé avec un autre militaire et une conseillère de l'armée lors d'un déplacement en civil.

Sous l'égide de Santos, le gouvernement colombien menait depuis le 19 novembre 2012 des pourparlers de paix avec les Farc, afin de tenter de résoudre un conflit armé qui dure depuis un demi-siècle.

Principale rébellion du pays et la plus ancienne d'Amérique latine, les Farc comptent encore officiellement près de 8 000 combattants, essentiellement repliés dans les zones rurales de Colombie. La guerilla s’est engagée à ne plus enlever de civils contre rançon mais se réserve le droit de capturer des militaires.

Avec AFP