À Hong Kong, de nombreux touristes chinois, arrivés du continent où la censure sévit, semblent découvrir l’existence du mouvement de protestation initié par des activistes pro-démocratie mobilisés contre Pékin. Reportage.
Dans le centre de Hong-Kong, il n’y a pas que des activistes pro-démocratie mobilisés contre Pékin, il y a aussi des touristes chinois en provenance du continent. Et pour certains d’entre eux la surprise est totale. L’existence même du mouvement était inconnue jusqu’à leur arrivée sur place, censure des autorités chinoises oblige. Ainsi, sur les réseaux sociaux tels qu'Instagram et Weibo, les informations relatives à la poursuite de la campagne de désobéissance civile sont filtrées.
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Les touristes chinois qui acceptent d’évoquer cette question ne cachent pas leur étonnement. "Je ne comprends pas trop ce qu'il se passe", confie l’un d’entre eux. Et quand le correspondant de France 24 l'interroge sur les récents événements à Hong Kong, qui font la une des journaux du monde entier, sa réponse est édifiante : "Quels problèmes ?"
"La démocratie pour laquelle il se battent, on ne connaît pas vraiment"
Un autre touriste, visiblement mieux informé, explique toutefois ne pas comprendre les raisons de la mobilisation. "La démocratie pour laquelle ils se battent est quelque chose qu'on ne connaît pas vraiment, et c'est pour cela que je ne sais pas trop ce qu'ils demandent".
Depuis la naissance du mouvement, il y a quelques années, Pékin n’a de cesse de discréditer ceux qu'il appelle les extrémistes ou radicaux hongkongais. Un discours qui fait mouche chez certains continentaux.
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"Ils sont juste une minorité, il y a beaucoup de gens à Hong Kong qui ne soutiennent pas les manifestations, n'est-ce pas ? Si cela arrivait en Chine, ce serait le chaos. Nous les Chinois, on ne veut pas trop que notre pays tourne au chaos", affirme un autre touriste croisé dans les rues de l’ancienne colonie britannique, rétrocédée à la Chine en 1997.
Et pour éviter toute contagion, la police chinoise a d'ores déjà arrêté et menacé plusieurs dizaines de personnes qui souhaitaient se rendre a Hong Kong pour soutenir le mouvement.