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Presse française, jeudi 25 septembre 2014. Au menu de cette revue de presse, l’assassinat de l’otage français Hervé Gourdel par un groupe djihadiste algérien se revendiquant de l’EIIL.
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A la Une de la presse française, ce matin, l’émotion après l’assassinat d’Hervé Gourdel par une bande djihadiste algérienne proche de l’EIIL.
Cette exécution est présentée par les terroristes comme une réplique à l’engagement de la France en Irak. La Croix rappelle que «ce ne sont pas les responsables français qui ont provoqué la mort d’Hervé Gourdel», mais que «les coupables sont bien ces hommes qui ont décidé que ceux qui ne pensent pas comme eux, ne vivent pas comme eux, ne croient pas comme eux, n’avaient plus leur place sur terre».
Hervé Gourdel a été «décapité» pour la simple raison qu’il était «français», s’indigne Libération, qui estime que «le défi doit être relevé». Oui, écrit le journal, il faut débattre et s’interroger sur l’opportunité de l’engagement français. «Mais pas aujourd’hui. Douter maintenant, c’est justifier la tactique des barbares. Fléchir au milieu du drame, c’est troquer l’intelligence pour la faiblesse».
Emotion également du Parisien, qui dénonce un «crime» commis par des «meurtriers cagoulés». «Hervé Gourdel est mort parce que la France représente tout ce que ses assassins détestent: la liberté, l’égalité, la fraternité». Ses assassins, dit le Parisien, «représentent le pire de l’inhumanité».
L’inhumanité ou plutôt «la barbarie», selon le Figaro, qui oppose le «visage humain, confiant, d’un Français ouvert aux autres, curieux du monde», aux cagoules de ses tortionnaires. Le journal s’inquiète de voir les terroristes creuser «un fossé de plus en plus profond entre les peuples et les cultures».
Pour l’Opinion, les terroristes poursuivent des buts politiques. Sous le masque du djihad, les soldats auto-proclamés du Califat suivent un tempo politique habile, en publiant leur vidéo au moment où Manuel Valls justifie devant les députés l’engagement français en Irak, et où François Hollande est aux Nations unies pour parler la lutte contre le terrorisme. Ils adressent aussi un message à l’EIIL: pour se voir reconnaître sa place, il faut «faire ses preuves en égorgeant des mécréants».
L’homme qui dirige actuellement les «Soldats du Califat» est un djihadiste chevronné, qui a intégré la mouvance dès le milieu des années 90. Gouri Abdelmalek a déjà été condamnée en 1997 à 5 ans de prison pour son aide logistique aux terroristes. Le Parisien rappelle que l’une de ses actions les plus retentissantes a été l’enrôlement, en 2007, d’une dizaine de collégiens, pour en faire des kamikazes.
Le repère de son groupe se trouve dans la partie montagneuse de la Kabylie, là où Hervé Gourdel pourrait avoir été enlevé. D’après le site du Monde, la zone est devenue la base de centaines de djihadistes, qui s’y sont implantés dès la guerre civile, entre 1991 et 2002.
L’Opinion évoque «un trou noir sécuritaire», où une centaine d’enlèvements ont eu lieu ces 10 dernières années - un sanctuaire terroriste.
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