Six personnes soupçonnées d’être impliquées dans des filières de recrutement jihadiste ont été interpellées et placées en garde à vue depuis mardi dans la région lyonnaise. Une enquête préliminaire est en cours.
Six personnes, dont deux mineurs, ont été interpellées depuis mardi dans la région lyonnaise et placées en garde à vue dans le cadre d'une enquête sur des filières de recrutement de jihadistes vers la Syrie, a indiqué, mercredi 17 septembre, une source judiciaire.
Les interpellations ont été menées par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte en juillet par le parquet antiterroriste de Paris. Ce coup de filet a notamment été réalisé à Meyzieu et Vaulx-en-Velin, dans la banlieue lyonnaise.
Une source policière avait auparavant fait état de l'interpellation de trois hommes et une femme soupçonnées de participer au recrutement de jeunes femmes candidates au jihad. Des armes de poing auraient également été saisies.
Toujours d'après cette source, un frère et une sœur figurent parmi les personnes arrêtées. L'un des suspects serait aussi lié au groupuscule islamiste dissous en 2012 Forsane Alizza (Les Cavaliers de la fierté).
Cette opération avait débuté mardi 16 septembre vers 07H00 près d'une zone industrielle de Meyzieu. Une deuxième intervention policière s'était déroulée autour d'une maison mais ne se serait pas soldée par une arrestation.
L'arsenal antiterroriste français renforcé
Ces interpellations interviennent alors que l'Assemblée nationale examine un projet de loi qui renforce l'arsenal antiterroriste français. Sa principale mesure, l'interdiction administrative de sortie du territoire visant à empêcher le départ de candidats au jihad en Syrie et en Irak, a été approuvée mardi dans la soirée par les députés.
Selon le gouvernement, environ 930 Français sont impliqués dans des filières vers la Syrie et l'Irak (350 sur place, 180 repartis de Syrie, 170 en transit vers la zone et 230 ayant des velléités de départ), nombre en "augmentation de 74 % en huit mois". Trente-six sont morts sur place.
Avec Reuters et AFP