logo

En photos : la Grande Guerre version insolite

La Première Guerre mondiale est abondamment présentée d'un point de vue militaire et stratégique. Le livre "Les images insolites de la Grande Guerre" nous propose un regard plus humain et qui prête parfois à sourire malgré l'horreur du conflit.

Dans la mémoire collective, l'image des poilus est celle de soldats pataugeant dans la boue au milieu des tranchées en attendant de franchir courageusement des fils barbelés sous la mitraille. Le quotidien de ces hommes plongés dans l'enfer est souvent éclipsé par le récit de ces assauts héroïques et meurtriers. Les récentes publications à l'occasion du centenaire nous font ainsi revivre pour beaucoup la chronologie militaire de ce conflit et les différentes batailles de 14-18.

Le livre “Les images insolites de la Grande Guerre” a choisi pour sa part de se pencher sur des faits plus anecdotiques. À l'aide de plus de 500 images tirées du journal photographique hebdomadaire “Le Miroir”, l'ouvrage témoigne des conditions de vie des soldats. Pour intéresser ses lecteurs, cette revue n'hésite pas à faire dans le sensationnel. L'horreur, mais aussi l'émotion se succèdent au fil des clichés. “Le Miroir” présente à la population à l'arrière, les astuces des poilus pour tromper l'ennemi, l'organisation parfois pittoresque de leurs camps, les palpitants combats aériens, les nouvelles avancées technologies, la participation essentielle des femmes ou encore le rôle touchant des animaux.

Comme le rappelle la préface du livre, le journal avait bien entendu pour mission de participer lui aussi à l'effort de guerre en maintenant l'esprit patriotique des Français. L'ennemi est montré sous son pire jour, alors que la bravoure des poilus est à son paroxysme : “Il était soumis à la censure avant diffusion, aussi à la lecture des faits, à l'observation des photos, de quelques affiches et de certains commentaires, on ne peut s'affranchir de l'aspect propagande qu'il diffuse”. A la fin de la Première Guerre mondiale, fort de son succès, “Le Miroir” tirait à plus d'un million d'exemplaires par semaine.