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Le contrat franco-saoudien de livraison d'armes au Liban bientôt finalisé

La finalisation du contrat franco-saoudien de livraison d'armes à l’armée libanaise ne tient plus qu’à une signature. Celle du ministre des Finances saoudien, qui suit un traitement médical aux États-Unis.

Des sources contactées par France 24, mercredi 3 septembre, ont affirmé que la finalisation du contrat franco-saoudien de livraison d'armes au Liban, d'un montant de 2,2 milliards d’euros, ne dépend plus que de la signature du ministre des Finances de la monarchie wahhabite.

"Il y a bien un accord tripartite qui est calé, mais il manque la signature du ministre des Finances, qui est apparemment aux États-Unis pour traitement", a expliqué Gérard Bapt, député socialiste de la Haute-Garonne et secrétaire du groupe parlementaire d’amitié France-Liban.

Une information confirmée par Hicham Jaber, un général de l’armée libanaise à la retraite. Ce dernier a expliqué à France 24 que la livraison de cet armement "est très urgente pour l’armée libanaise, dans la mesure où celle-ci est maintenant confrontée à des milices terroristes", en référence aux combats qui ont eu lieu début août près de la frontière syrienne.

Du côté des experts, on affirme également que le contrat sera rapidement honoré. "Il y aura une finalisation, parce que c’est un engagement de Paris et de Riyad, et parce que c’est dans l’intérêt stratégique de toutes les parties", souligne David Rigoulet-Roze, chercheur rattaché à l'Institut français d'analyse stratégique (IFAS).

Lundi, l’Élysée avait indiqué que le contrat était en voie de "finalisation", en marge de la réception, lundi, par le président François Hollande du prince héritier d'Arabie saoudite Salmane Ben Abdel Aziz. "Le contrat est acquis, il manque juste quelques éléments techniques pour le bouclage. Il ne sera pas signé ce (lundi) soir mais il est en finalisation", avait-on précisé dans l'entourage du chef de l'État.

Pays "magnifique et en même temps vulnérable", le Liban a "besoin lui aussi de sécurité, au moment où il accueille des milliers de réfugiés", a déclaré François Hollande lors d'un dîner officiel en l'honneur de son hôte, auquel avaient été conviés quelque 200 invités, parmi lesquels de nombreux chefs d'entreprises.

"Notre priorité commune c'est la paix et la sécurité et notamment au Moyen-Orient. Cette exigence est plus que jamais nécessaire, maintenant que la crise syriene a débordé en Irak et qu'un mouvement terroriste [l'organisation de l'État islamique, NDLR] prétend devenir un État", a souligné François Hollande.

En décembre dernier, le roi Abdallah d'Arabie Saoudite s'était engagé à octroyer trois milliards de dollars à une armée libanaise sous-équipée, afin que celle-ci puisse se procurer des armes modernes françaises. Confronté aux soubresauts de la crise syrienne, Beyrouth avait récemment protesté contre le retard pris dans la livraison du matériel. Dans la foulée, Paris s'est dit prêt à "répondre rapidement aux besoins du Liban".

Avec AFP