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"L'écureuil et le serpent"

Presse française, mercredi 20 août 2014. Au menu de cette revue de presse, le conseil des ministres de la rentrée, des chiffres pour les frondeurs, la crise, le travail et les vacances.

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À la Une de la presse française, ce matin, la fin de la trêve estivale pour le gouvernement, réuni aujourd’hui pour le conseil des ministres de la rentrée.
Au menu du jour: chômage, impôts, croissance (ou plutôt absence de croissance), et déficits. François Hollande, rappelle "Le Parisien", est "attendu au tournant". Le quotidien, parle d’une rentrée "à hauts risques". Pour "Le Parisien", "la France est à bout de souffle et ne peut plus attendre". "Après un été pourri, l’automne risque d’être vraiment chaud".
Dans la même veine, "Le Figaro" constate que Hollande et Valls risquent de voir leur tâche compliquée par les "surenchères" de leur majorité. Le journal accuse les contestataires de "militer pour une politique de gauche à l’ancienne, inspirée des vieilles lunes qui ont mis la France à genoux depuis 1981".  "Le Figaro" propose à Valls et Hollande de "faire un bon usage de ces frondeurs" en "s’en serv(ant) comme d’une boussole qui indique le mauvais chemin à suivre, qui conduit droit à la catastrophe".
Les frondeurs disent que choisir d’aider les entreprises pour relancer la croissance ne servira à rien, et qu’il faut, au contraire, soutenir plutôt la demande des ménages. Un chiffre pourrait leur donner raison : 16 %. C’est la part de leurs revenus que les Français consacrent à l’épargne, un record en Europe et du jamais-vu depuis 2009. "La crise fait flamber le taux d’épargne des Français", titrent " L es Echos". Signe d’un pessimisme collectif, d’une défiance à l’égard de la situation et des choix du gouvernement, les Français jouent les écureuils, ce qui pèse bien évidemment sur leur niveau de consommation, et donc sur la croissance.
Autre chiffre pour les frondeurs : 30 %, "c’est la hausse ahurissante, écrit "Libération", de la rémunération des actionnaires des grands groupes français au deuxième trimestre… au moment même où sont versées des aides publiques massives pour relancer l’emploi et l’investissement". "Une coïncidence ?" Le journal parle d’"indécence", d’une "gifle" du patronat aux socialistes : "cette masse d’argent croissante qui tombe dans la poche des propriétaires vient amputer d’autant l’investissement qui fait si cruellement défaut à l’économie française". "Sur plusieurs années, cette répartition à courte vue grèvera la compétitivité du pays, c’est-à-dire l’emploi et la croissance".
Les principaux indicateurs économiques français ne sont pas bons - et il y a bien sûr leur impact sur la vie des Français. Même dans les secteurs qui semblent retrouver du poil de la bête, comme l’automobile, la crise amène avec elle une gestion des ressources humaines raconte "L 'Humanité", qui accuse le constructeur Renault de développer une "hyperprécarisation" du travail, pour améliorer sa rentabilité.
Dégradation des conditions de travail, et dégradation des conditions de vie. "Libération" rappelle que, selon une étude du Crédoc, près d’un Français sur deux ne partira pas en vacances cette année.
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