L’opposant politique pakistanais Imran Khan a appelé à une marche dans Islamabad, mardi, afin de chasser le Premier ministre Nawaz Sharif du pouvoir. L’ex-star du cricket s’est récemment illustrée par un appel à la désobéissance civile au Pakistan.
La capitale pakistanaise est sur le qui-vive, mardi 19 août. L'opposant Imran Khan a menacé de marcher avec ses partisans sur la "zone rouge", siège du gouvernement, pour chasser du pouvoir le Premier ministre Nawaz Sharif. L’ancienne star du cricket, reconvertie dans la politique, a promis de franchir dans la soirée le périmètre, qui boucle ce secteur très sécurisé. "C'est un moment déterminant pour le Pakistan", a-t-il écrit mardi sur son compte Twitter en appelant à une marche "non violente".
Son allié, le chef politico-religieux Tahir ul-Qadri, a annoncé à ses fidèles qu'il organiserait une session de "parlement du peuple" sur les lieux du sit-in. "J'invite les gens de tout le pays à venir assister à la session", a-t-il déclaré, ajoutant que toutes les décisions prises par ce "parlement du peuple" seraient mises en œuvre.
Les deux hommes exigent la démission du Premier ministre Nawaz Sharif, élu en mai 2013 à l'issue d'un scrutin qu'ils jugent entaché de fraudes massives, malgré sa validation par des observateurs internationaux.
Désobéissance civile
La formation politique d’Imran Khan, le Parti de la justice (PTI), a quant à elle annoncé le retrait en bloc de ses députés du parlement national, où il est la deuxième force d'opposition, et des assemblées provinciales du Pendjab, du Sind et du Baloutchistan où sa présence demeure marginale. La formation n'a toutefois pas renoncé, du moins pour l'instant, à ses sièges dans la province du Khyber Pakhtunkhwa, frontalière de l'Afghanistan, où elle dirige la coalition au pouvoir, a précisé son vice-président Shah Mehmood Qureshi.
Imran Khan avait déjà affiché son opposition farouche au pouvoir en place, en appelant notamment à la "désobéissance civile". Dans un discours devant des milliers de ses partisans réunis dans la capitale, il avait ainsi demandé à la population de cesser de payer impôts et factures d'électricité. Si cet appel n'a pas obtenu le soutien des masses, le gouvernement a annoncé la formation de deux comités comprenant des membres de "tous les partis politiques", afin d'apaiser la situation.
Avec AFP