Les négociateurs palestiniens présents au Caire et les autorités israéliennes, depuis Tel Aviv, ont accepté dimanche un cessez-le-feu de trois jours à Gaza. Cette nouvelle trêve doit entrer en vigueur à partir de minuit heure locale.
Israéliens et Palestiniens ont conclu dimanche 10 août un accord de cessez-le-feu de 72 heures la bande de Gaza, après plus d'un mois d'une guerre qui a fait près de 2.000 morts. Le cessez-le-feu doit entrer en vigueur à minuit heure locale (21h GMT).
Israéliens et Palestiniens sont parvenus par à un consensus sur une telle trêve proposée par l'Egypte, a annoncé à l'AFP un responsable palestinien. Israël a confirmé officiellement peu après avoir approuvé ce nouveau cessez-le-feu, et a affirmé que des négociateurs israéliens seraient renvoyés au Caire lundi si le calme prévalait à Gaza.
De son côté, l'Egypte a appelé les belligérants à observer cette trêve de 72 heures et "à travailler, pendant ce temps, à un cessez-le-feu global et permanent", d’après un communiqué du ministère égyptien des Affaires étrangères.
Intenses négociations
Des responsables israéliens, depuis Tel Aviv, et une délégation palestinienne composée du Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, mais aussi de son allié du Jihad islamique et de membres du Fatah, mènent depuis des jours d'intenses pourparlers pour instaurer une trêve dans les combats qui ont dévasté la bande de Gaza depuis le 8 juillet.
Israël et le Hamas ont engagé ces discussions avec des exigences apparemment inconciliables et la poursuite des tractations a paru très incertaine après l'expiration vendredi d'un précédent cessez-le-feu de trois jours.
Israël a accusé le Hamas d'avoir rompu la trêve en reprenant ses tirs de roquettes. Le Hamas a accusé Israël de refuser d'accéder à des exigences palestiniennes fondamentales, comme la levée du blocus imposé depuis 2006 à la bande de Gaza.
Les hostilités ont donc repris, sans atteindre l'intensité des jours précédents, lorsque les victimes se comptaient par dizaines.
Avant la trêve, les frappes continuent à Gaza
L'armée israélienne a pris pour cibles 35 objectifs en représailles aux tirs de roquettes, a-t-elle indiqué, précisant que plus de 160 raids avaient été menés depuis vendredi.
Un adolescent palestinien de 17 ans a été tué dimanche matin par l'une de ces frappes à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, ont indiqué les secours locaux. L'armée israélienne a dit avoir supprimé là un "agent terroriste connu".
Un autre adolescent de 17 ans, une femme de 35 ans et un homme ont également péri sous les frappes israéliennes dimanche après-mid. Dix-huit Palestiniens ont ainsi été tués depuis l'expiration du cessez-le-feu vendredi.
De leur côté les combattants palestiniens ont lancé 21 roquettes, dont 16 ont atteint le sud d'Israël sans faire de victime. "Israël ne négocie pas sous les tirs", a répété dimanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement.
Un précédent cessez-le-feu de trois jours avait expiré, vendredi, sans que les Palestiniens et les Israéliens ne parviennent à s'entendre sur sa prolongation lors de discussions indirectes, par l’intermédiaire des Égyptiens au Caire.
Un enfant palestinien tué à Hébron
Khalil Mohammad al-Anati, un jeune Palestinien de 11 ans, a également été tué par l'armée israélienne, dimanche, dans le camp de réfugiés d'al-Fawar, près d'Hébron, au sud de la Cisjordanie occupée, d'après les secours palestiniens. Une information corroborée par des témoins cités par l'AFP.
Le garçon a été tué lors d'une opération menée par l'armée israélienne dans le camp de réfugiés d'al-Fawar, selon des témoins. Tsahal a indiqué être en train d'examiner cette information.
Avant le cessez-le-feu de la semaine dernière, près de 2 000 personnes ont été tuées pendant près d'un mois de combats entre Israël et le Hamas à Gaza, des civils palestiniens dans une très large majorité.
Avec AFP