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Vidéo : en Crimée, la solidarité s'organise autour des réfugiés ukrainiens

Des centaines de milliers d'Ukrainiens fuyant les combats dans l'est du pays sont accueillis dans des centres d'accueil ou chez l'habitant en Crimée. La solidarité s'organise avec l'aide de la population locale.

Le nombre de réfugiés ukrainiens en Russie est en nette augmentation. Ils sont 110 000 d’après l’ONU, un demi-million d’après la Russie à avoir fuit les zones de combats de l’est de l’Ukraine. Beaucoup se retrouvent en Crimée, la péninsule fraîchement annexée par Moscou.

La plupart de ces réfugiés ont fuit dans la précipitation, abandonnant sur place tous leurs biens. Ils se retrouvent en grande difficulté une fois arrivés en Crimée. Plusieurs centres d’accueil leur viennent en aide et leur proposent un hébergement.

"L'armée ukrainienne a bombardé notre maison. Et pour nous enfuir, nous avons dû enjamber des corps étendus par terre, c'étaient tous ceux qui avaient été tués par la vague de l'explosion", confient Irina et Sergei de Kramatorsk, à Ksenia Bolchakova et Veronika Dorman, envoyées spéciales de FRANCE 24. Leur famille vient d’être accueillie dans l’un des centres pour les réfugiés de Simferopol, capitale de la Crimée.

Les habitants accueillent des réfugiés

Dans ce centre, ils sont des centaines à être arrivés très récemment d'Ukraine de l'Est. Ici, ils sont pris en charge par les volontaires qui s’occupent de leur procurer des vêtements, de la nourriture et des produits d'hygiène, donnés par les habitants de la péninsule.

La solidarité s’est organisée avec les habitants. Beaucoup accueillent aussi des refugiés chez eux, à leurs frais. C’est le cas de Léna qui tient un hôtel à Simferopol. Cette année, elle a décidé de le mettre à disposition de 50 femmes et enfants ukrainiens en fuite, au lieu de louer ses chambres à des touristes comme à l’accoutumée.

Installation définitive

Au delà de cette aide humanitaire, le centre d’accueil de Simferopol organise aussi le départ des refugiés vers la Russie continentale, par des avions affrétés par le ministère des Situations d'urgence russe.

D’après Jan Krassoutsky, le directeur du centre de coordination pour l'accueil des refugiés de Simferopol, des Ukrainiens de l'Est ont été envoyé dans toute la Russie. "Pour les aider à quitter les zones de combats, nous les mettons en contact avec les coordinateurs parmi les insurgés, ceux qui connaissent les chemins de traverses pour sortir d'Ukraine ", explique-t-il.

Certains réfugiés se demandent s’ils ne vont pas quitter l’Ukraine définitivement. "Nous sommes venus en Crimée parce que nous pouvons rester ici jusqu'à 90 jours. Ça nous laisse le temps de décider si on demande le statut de réfugiés, si on reste ou si on repart chez nous", raconte Galina de Lougansk, l’une de ces déplacés.

D’autres espèrent un jour pouvoir revenir chez eux, mais en attendant ils vont chercher une vie meilleure en Russie. C'est le choix qu'ont fait plus de 12 000 Ukrainiens déjà passés par ce centre.