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On commence cette revue de presse en Irak, où l’armée irakienne a lancé hier une vaste contre-offensive pour stopper l’avancée de l’EIIL.

Le goupe djihadiste a annoncé la naissance d’un «califat islamique» dans les zones passées sous son contrôle, et se fait appeler désormais «Etat islamique». Il  a également désigné son chef Abou Bakr Al-Baghdadi comme «calife» et donc «chef des musulmans partout» dans le monde. «La dernière fois qu’un califat a existé à Bagdad, c’était en 1258», rappelle The Wall Street Journal, «l’année où la capitale de ce qui est aujourd’hui l’Irak, fut conquise par les Mongoles ravageurs. Maintenant ce sont les djihadistes qui ont pour objectif de faire ces ravages, et il n’apparaît pas clairement que l’Administration Obama ait un plan pour les faire échouer». Le journal évoque le «très sérieux revers» pour les intérêts et la sécurité américains que représente l’instauration de ce califat au Proche-Orient.

À Hong Kong, plus de 770 000 personnes ont pris part au référendum officieux sur l’instauration du suffrage universel direct, organisé par des militants prodémocratie. Une initiative jugée illégale par le gouvernement chinois. C’est ce que rappelle à la Une The China Daily, qui explique que cette initiative vise à faire pression sur Pékin, que le gouvernement central la juge illégitime, au motif que seuls les pouvoirs exécutif et législatif ont le droit d’organiser un référendum – celui qui vient de s’achever est par conséquent jugé «inconstitutionnel». Cette consultation passe d’autant plus mal qu’elle survient à la veille du traditionnel défilé du 1er juillet, le jour anniversaire de la rétrocession de Hong Kong à la Chine, qui rassemble chaque année des centaines de milliers de manifestants en faveur du droit de décider des dirigeants de Hong Kong, sans l'interférence de Pékin.

En Ukraine, le cessez-le-feu dans l’est du pays prend fin aujourd’hui. Avant que ce cessez-le feu n’expire, une nouvelle conférence téléphonique doit avoir lieu entre François Hollande, Angela Merkel, les présidents russe et ukrainien. Petro Porochenko que des manifestants une nouvelle fois réunis place Maïdan, à Kiev, ce week-end, ont appelé à plus de fermeté - à voir à la Une du Wall Street Journal.

Les jusqu’au boutistes des deux bords ne désarment pas, comme en témoigne cette initiative rapportée par The Guardian, qui raconte qu’un appel de fonds a été lancé par de simples citoyens pour l’achat d’un drone destiné à aider des troupes ukrainiennes notoirement sous-équipées, dans leurs combats à l’est. Pour 35 000 dollars, ce drone permettrait notamment d’améliorer la surveillance de la frontière russo-ukrainienne. La somme pour le financer aurait déjà été réunie.

On termine cette revue de presse internationale avec un projet controversé de Facebook, qui aurait manipulé des informations diffusées auprès de 700.000 utilisateurs anglophones, pour étudier «la contagion émotionnelle» dans les groupes. Les résultats de ces recherches ont été publiés il y a une quinzaine de jours dans la revue scientifique américaine Comptes rendus de l'Académie nationale des sciences. Pendant une semaine, du 11 au 18 janvier 2012, Facebook et des scientifiques des universités de Cornell et de Californie auraient utilisé le système d'algorithmes du réseau pour modifier le contenu des informations reçues des utilisateurs et étudier à leur insu l’impact de ces informations sur leurs émotions. Une expérience qui n’a respecté aucune règle éthique d’après le site Slate, qui rappelle le principe de base de la recherche: l’obligation d’obtenir «le consentement éclairé» du sujet.

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