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"Suffit-il d'avoir le choix pour être libre ?"

Presse française, Mardi 17 juin 2014. Au menu de cette revue de presse, la poursuite du bras de fer entre le gouvernement et les grévistes de la SNCF, et son recul face aux intermittents du spectacle. Et une question posée au bac de philo.

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A la Une de la presse française, ce matin, la poursuite du bras de fer entre le gouvernement et les cheminots.
«SNCF: Valls choisit la fermeté», titre le Figaro, qui rappelle que l’examen de la réforme commence aujourd’hui à l’Assemblée; un texte dont le secrétaire général intérimaire de l’UMP Luc Chatel a demandé le «retrait», se retrouvant dans le même camp que la CGT, qui demande elle aussi le retrait du texte, pour des raisons inverses. La situation est cocasse, mais elle n’amuse pas du tout le Figaro: «L’UMP-CGT, même combat?».
L’exécutif devrait en revanche lâcher du lest face aux intermittents du spectacle, pour désamorcer la crise qui menace les festivals d’été. «SNCF, intermittents: Valls fait le tri entre les grèves», relèvent les Echos, en expliquant que la réforme la réforme de l’assurance-chômage qui va toucher les intermittents du spectacle, sera bien validée, mais que Valls a annoncé des «décisions» avant la fin de la semaine pour «ouvrir une voie d’espoir pour les intermittents».
Selon les Echos, ce «traitement différencié» s’expliquerait par le fait que les revendications des intermittents apparaissent, aux yeux de l’exécutif, «plus légitimes». «Ne pas céder au mouvement de la SNCF, qu’il sait très impopulaire, c’est apporter la preuve, pour François Hollande, qu’il peut avancer contre les conservatismes, et donc, qu’il a de l’autorité», «tendre la main aux intermittents, souvent plus précaires, c’est montrer qu’il sait être juste».
Impopulaire, la grève de la SNCF ? D’après un sondage du Parisien, 3 Français sur 4 se disent «contre la grève».
Le mouvement social des cheminots agite l’Hexagone, et pourtant, rappelle 20 Minutes, «jamais les grèves n’ont été aussi rares». Le quotidien rappelle que l’année 1968, un cru certes exceptionnel, avait compté 150 millions de journées de grève, contre deux millions aujourd’hui.
Pour l’Opinion, le conflit des cheminots et des intermittents montre que le dialogue social est «à l’agonie». D’après le député socialiste Jean-Marc Germain, c’est une affaire de contexte: «En temps de crise, si vous mettez entreprises et salariés dans une salle, il n’en ressort que des mesures favorables au patronat».
Des dizaines de députés socialistes «frondeurs» ont déjà fait savoir qu’ils ne voteront pas pour le collectif budgétaire proposé par le gouvernement d’ici la fin du mois. Libération estime, que «la gauche (est) en péril» - «non pas en danger de mort, comme l’a laissé entendre Manuel Valls, mais face à son destin».
La presse française est décidément bien solennelle, ce matin. A lire pour terminer avec la Croix, qui propose de réfléchir à l’une des questions posées au bac de philo, hier: «Suffit-il d’avoir le choix pour être libre?».

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