Au sommaire de cette édition : le web russe réclame la libération de deux journalistes arrêtés en Ukraine ; aux États-Unis, les internautes sont associés à la protection de l'environnement ; et des Américains sont piégés dans une vidéo en caméra cachée.
LE WEB RUSSE MOBILISÉ POUR LA LIBÉRATION DE DEUX JOURNALISTES
C’est une importante mobilisation qui s’opère actuellement sur la Toile russe pour obtenir la libération d’Oleg Sidyakin et de Marat Saichenko, deux journalistes de la chaîne "Life News" arrêtés le 18 mai dans l’est de l’Ukraine. Un mouvement qui s’organise sur les réseaux sociaux autour du hashtag #saveourguys, "sauvez nos gars" en français, et qui trouve un très large écho auprès des internautes.
Ils sont en effet nombreux à avoir investi Twitter pour apporter leur soutien aux deux reporters détenus en Ukraine et demander leur libération immédiate. Des utilisateurs du site de microblogging qui se mettent pour cela en scène dans des clichés en train de brandir des affiches reprenant le message "Save our guys". Une campagne en ligne à laquelle participent des citoyens anonymes mais aussi des dizaines de professionnels de l’information à commencer par les collègues des journalistes incarcérés.
Mais si leur arrestation est largement décriée sur la Toile russe, les autorités ukrainiennes affirment de leur côté qu’elle était plus que justifiée. Comme le rapporte le "Moscow Times" sur son site, Kiev accuse en effet les deux reporters d’avoir été armés au moment de leur capture et de s’être trouvés dans l’est de l’Ukraine uniquement pour y perpétrer une attaque avec des combattants pro-Russes.
Des allégations rapidement battues en brèche par l’employeur des hommes arrêtés qui a réalisé ce court clip présentant les deux journalistes en plein travail. Une vidéo destinée à démontrer qu’ils sont bel et bien des professionnels de l’information et que leur incarcération n’a donc pas lieu d’être.
LES INTERNAUTES ASSOCIÉS À LA SURVEILLANCE DE L’ENVIRONNEMENT
"Nous souhaitons étudier comment l’écosystème se restaure, et vous pouvez nous aider". C’est le message que les visiteurs du Mont Diablo peuvent lire sur ces panneaux placés aux abords du massif californien. Ainsi l’association écologiste américaine "Nerds for Nature" invite le public à prendre des photos puis à les partager en ligne afin de retracer l’évolution du paysage après l’important incendie qui avait ravagé 1 300 hectares en septembre dernier.
Un appel qui semble avoir été entendu puisque les contributions affluent sur la Toile. Depuis décembre dernier, des dizaines d’internautes ont en effet publié leurs clichés du Mont Diablo sur Twitter, Flickr et Instagram. Des données partagées avec le hashtag #morganfire suivi du numéro correspondant à l’une des quatre localisations ciblées par l’opération.
Des images qui sont ensuite compilées chronologiquement sur le site de l’organisation afin de constituer un time-lapse. Si le retour de la végétation est déjà visible au fil des photos, l’objectif est de suivre la restauration de l'écosystème pendant un an.
Et ce concept de surveillance collective est applicable à bien d’autres projets scientifiques. Comme l’explique le chercheur américain Sam Droege sur le site Monitor Change, ce type d’expérience pourrait en effet se révéler utile pour observer le niveau des cours d’eau, des dunes de sable, ou encore les modifications du paysage urbain.
TENDANCE DU JOUR SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX
"Un président différent" (#mujicaunpresidentediferente) est le hashtag qu’utilisent depuis dimanche des milliers d’internautes espagnols pour applaudir l’interview du chef de l’État uruguayen, José Mujica, diffusée sur une chaîne ibère . Un homme politique présenté comme courageux et à l’écoute du peuple et dont l’attitude contraste fortement avec celle des élus espagnols estime une partie de la population. Des représentants qui sont notamment accusés dans de nombreux messages publiés sur Twitter de ne penser qu’à leur intérêt personnel et d’être incapables de remettre l’économie du pays sur pied.
INFOGRAPHIE DU JOUR
Mark Zuckerberg n’a rien d’un trentenaire ordinaire. Pour s’en convaincre, il suffit de consulter cette infographie réalisée par le site Mashable.com. Avec 25 milliards de dollars, la fortune du fondateur de Facebook dépasse en effet de très loin celle des hommes de son âge estimée en moyenne à 8 500 dollars. Et si le budget vestimentaire d’un trentenaire lambda s’élève à 421 dollars par an, la garde-robe du célèbre entrepreneur se limite à trois sweats à capuche. Enfin quand ses congénères se contentent de jouer aux jeux vidéos, Zuckerberg préfère, lui, racheter des sociétés éditrices de jeu.
LE MINISTÈRE DE LA CULTURE FRANÇAIS OUVRE SES DONNÉES
Réutiliser les contenus des sites du ministère français de la Culture, c’est désormais autorisé. En effet, l’institution vient de placer les données de ses deux portails sous licence ouverte. En clair, le grand public peut désormais partager librement et gratuitement les textes et images disponibles sur ces plateformes. Seule obligation : citer l’auteur original de ces ressources culturelles numériques. Une modification des conditions d’utilisation qui illustre l’engagement du gouvernement en faveur des données ouvertes.
VIDÉO DU JOUR
Faire croire à des propriétaires de smartphone que leur téléphone a été équipé d’un logiciel leur permettant de prendre le contrôle des objets connectés qui les entourent comme les distributeurs de billets ou les feux de circulation… c’est l’excellente idée qu’ont eue les équipes de l’éditeur de jeux vidéo Ubisoft pour faire la promotion de leur nouveau titre "Watch Dogs". Une initiative filmée en caméra cachée que les internautes pourront découvrir dans cette vidéo disponible sur le compte YouTube d’Ubisoft.