![Au moins 285 Français engagés dans les combats en Syrie Au moins 285 Français engagés dans les combats en Syrie](/data/posts/2022/07/19/1658217172_Au-moins-285-Francais-engages-dans-les-combats-en-Syrie.jpg)
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé mercredi que 285 Français combattaient actuellement en Syrie et que 120 autres étaient en transit vers le territoire syrien.
Il y aurait aujourd’hui 285 djihadistes français en Syrie, d’après Bernard Cazeneuve. Le ministre de l’Intérieur a également affirmé, lors d’une interview sur France 2 mercredi 30 avril, que 25 Français avaient été tués dans les combats. Une centaine de combattants seraient revenus en France après un séjour aux côtés des rebelles syriens.
Ce chiffre de 285 Français participant à la guerre civile en Syrie représente "une hausse de 75% ces six derniers mois" et serait "comparable à celle des ressortissants d'autres pays européens" engagés dans le conflit, d’après Bernard Cazeneuve.
Actuellement, 120 candidats au djihad "seraient en transit vers la Syrie", a-t-il ajouté. Cent-seize femmes et une trentaine de mineurs seraient également concernés par ces filières.
Numéro vert
Le ministre de l’Intérieur a par ailleurs annoncé l'activation d’un numéro vert dans le cadre de son plan de lutte contre les filières djihadistes. Le numéro vert, le 0 800 005 696, "a été activé mardi", a déclaré Bernard Cazeneuve. Son objectif est "qu'un dispositif soit mobilisé" pour "éviter qu'un départ se produise quand des familles sentent" que l'un des leurs est "en train de basculer".
Le ministre de l'Intérieur a présenté la semaine dernière, lors du conseil des ministres, les grandes lignes d'un plan de lutte contre les filières djihadistes vers la Syrie. Parmi les mesures prévues, la mise en place de ce numéro vert pour signaler des candidats au départ, la privation de passeport et la création d'un dispositif de réinsertion individualisée.
Un problème européen
"C'est un problème européen", a ensuite déclaré Bernard Cazeneuve, qui devait rencontrer ses homologues britannique, belge et allemand mercredi à Londres, afin de préparer une "grande réunion" avec "la plupart des pays occidentaux" qui devrait se tenir le 8 mai prochain à Bruxelles.
L'objectif de cette réunion est, d’après le ministre, de "faire en sorte que les images, les vidéos, les instruments de propagande qui sont diffusés sur internet et qui parviennent à endoctriner un très grand nombre de ressortissants de nos pays soient coupés".
Bernard Cazeneuve a précisé que le plan anti-djihad nécessitait des modifications législatives, qui doivent être présentées fin juin en Conseil des ministres. Le ministère de l’Intérieur souhaite notamment inscrire le nom des candidats au djihad sur le système d'information Schengen (qui réunit 26 États européens) et sur le fichier des personnes recherchées. La place Beauvau estime aussi que des enquêteurs doivent être en mesure d’aller sur le net de "façon anonyme" pour entrer sur les réseaux et les démanteler.
Avec AFP