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"Après moi, le déluge"

Presse française, Jeudi 17 avril 2014. Au menu de cette revue de presse, la présentation du plan d’économies de 50 milliards par Manuel Valls, et la présidentielle en Algérie.

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Au menu de la presse française, ce matin, la présentation par le Premier ministre d’un plan d’économies sans précédent.
«Valls nous met au régime», annonce le Parisien, qui propose à ses lecteurs de leur expliquer comment ils vont devoir se serrer la ceinture.
50 milliards d’euros à trouver: les ménages seront mis à contribution, avec, notamment, le gel des prestations sociales - détails de la «douloureuse» également dans 20 minutes.
«Douloureuse», c’est le mot du jour - à la Une de Libération, toujours, qui rappelle que la cure d’austérité annoncée suscite une «bronca» chez les députés socialistes, une partie d’entre eux expliquant que non, François Hollande n’a pas été élu en 2012 «pour faire cette politique-là». Quant au journal, il dénonce «une facture chargée de zones d’ombre et de non-dits, élaborée selon la technique du rabot qui consiste à rogner ici et là quelques milliards, plutôt qu’une réforme de structures». «Imprécise et douloureuse, la note risque finalement de mécontenter tout le monde, sans même être sûr que le rabot suffise à dégager les 50 milliards attendus d’ici trois ans».
La gauche de la gauche est vent debout: l’Humanité parle d’un «gouvernement de combat… contre la justice sociale», et dénonce «la portée ravageuse et inique» du projet du gouvernement.
50 milliards d’économies, c’est trop pour la gauche, et pas assez pour la droite. Le Figaro évoque une «mini-cure de rigueur», en ironisant sur la « maxi-colère » qu’elle est en train de provoquer dans les rangs socialistes. Non, assure le journal, «le compte n’y est toujours pas».
Même son de cloche du côté de l’Opinion, qui regrette un plan d’austérité dénué de réformes structurelles: «Austérité: 1, réformes: 0».
A la Une également ce matin, l’élection  présidentielle en Algérie et la probable victoire du président sortant, Abdelaziz Bouteflika. Victoire «probable», inquiétude «palpable»: la Croix parle d’une «élection sans illusions». D’après le politologue Chafik Mesbah, le président Bouteflika et le clan qui l’entoure n’ont aucune intention de céder le pouvoir, et seraient prêts à tout pour le conserver. Ils pratiquent, dit-il, «une politique de la terre brûlée». «Abdelaziz Bouteflika se dit partisan de la démocratie, mais dans les faits, tout a été verrouillé depuis 15 ans qu’il est au pouvoir», affirme cet expert, pour qui «la régression affecte non seulement le fonctionnement de la vie politique mais aussi l’économie».
La rente pétrolière n’empêche pas la situation économique de se dégrader, bien au contraire. C’est ce que révèle très clairement une analyse du Figaro, qui explique que le modèle économique algérien, dépendant à 97% des recettes provenant des hydrocarbures, est insoutenable à long terme.
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