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Manifestations contre la taxe sur les carburants, la Guyane paralysée

Des manifestants ont érigé des barrages routiers afin de protester contre la taxe sur les carburants que les élus locaux refusent de réduire. À Cayenne, des accrochages ont eu lieu entre protestataires et forces de l'ordre.

Les élus du conseil régional de Guyane réunis en séance plénière à Cayenne, en présence du président du Conseil Général, ont rejeté mercredi en fin d'après-midi la proposition du préfet demandant que la Région baisse sa taxe sur les carburants au 1er décembre.

La Région a, au contraire, adopté une délibération demandant "à l'Etat de prendre sans délai un arrêté préfectoral (...) fixant une diminution minimum de 50 centimes d'euros hors taxes sur le prix des carburants à la pompe pour une période nécessaire à l'aboutissement au juste prix".

 La Région fixe une taxe, en partie redistribuée aux communes, au Département et à un syndicat mixte de transport du Conseil Général qui, en Guyane, s'élève à environ 70 centimes d'euro par litre de carburant.

Selon le président de la Région Guyane, Antoine Karam "cette taxe permet notamment aux résidents de communes isolées de Guyane de payer moins cher leur billet d'avion". "La compensation versée par la Région à Air Guyane lui coûte 4,4 millions d'euros par an" a précisé à l'AFP Marie-Joseph Pinville, sa directrice de cabinet.

"Un plus grand lobbying des élus auprès de Bruxelles permettrait de dégager ce type de financement" a indiqué un fonctionnaire à l'AFP.

Lors d'une réunion mardi soir à Cayenne, le préfet avait proposé aux principaux élus de Guyane de baisser de 10 centimes la taxe fixée par la Région, une baisse aurait pu s'ajouter à celle de 10 centimes envisagée par le préfet au 1er décembre.

Des barrages routiers sont érigés en Guyane depuis lundi pour protester contre le prix des carburants à la pompe : 1,77 euro pour l'essence et 1,55 euro pour le le gasoil. Les protestataires réclament une baisse de "50 centimes" sur les carburants et des affrontements ont eu lieu entre manifestants et forces de l'ordre.