Mercredi, au tribunal, Oscar Pistorius a martelé qu’il n’avait jamais eu l’intention de tuer Reeva Stenkamp. L’athlète a abattu sa petite amie dans la nuit du 13 au 14 février 2013 en tirant quatre balles à travers la porte des toilettes.
Mercredi 9 avril, devant le tribunal, l’ancien athlète Oscar Pistorius a reconnu qu’il avait "fait une terrible erreur", tout en répétant qu’il n’avait jamais eu l'intention de tuer sa petite amie, Reeva Steenkamp, ni personne d'autre, dans la nuit du 13 au 14 février 2013.
A l'issue d'une longue déposition commencée lundi matin, entrecoupée de larmes et de silences, le champion paralympique s'est adressé à la juge, à la demande de son avocat. "Non madame, je n'avais pas l'intention de tuer Reeva, ni personne d'autre", a-t-il déclaré.
Après une brève interruption, la parole est ensuite passée au redoutable procureur Gerrie Nel, pour le contre-interrogatoire. En un instant, le ton a changé. Pistorius a d'abord admis qu'il avait pu être un modèle pour des millions de sportifs et de handicapés. Puis il a murmuré: "J'ai fait une terrible erreur".
Une déclaration qui a provoqué l’explosion de Gerrie Nel : "Vous avez fait une erreur ? [silence] Vous avez tué quelqu'un, c'est ce que vous avez fait. [silence] Et vous ne voudriez pas prendre la responsabilité de cet acte ? ".
"Si, madame le juge", a répondu Oscar Pistorius d'une voix cassée.
"Dites oui, j'ai tiré sur Reeva Steenkamp et je l'ai tuée", a tonné le procureur.
"Oui, je l'ai fait, madame le juge", a-t-il renchéri.
Poussé par Gerrie Nel, il a ensuite admis : "Je sais que j'ai la responsabilité de dire la vérité, pour Reeva et pour moi."
L'audience a été suspendue dans la foulée, le temps pour la juge de trancher un litige entre le procureur et la défense.
Gerrie Nel venait de proposer au champion amputé de projeter une vidéo, déjà diffusée par une chaîne de télévision, le montrant en train de tirer au fusil sur une pastèque. Garry Roux, l'avocat d'Oscar Pistorius, a fait objection, dénonçant le fait que cette requête dissimule "un piège". Il a argué que le parquet n’était pas en droit de présenter de nouvelles preuves à ce stade de la procédure.
Avec AFP