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Presse internationale, lundi 31 mars 2014. Au menu de cette revue de presse, les commentaires de la presse étrangère sur la déroute de la gauche aux municipales françaises.
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La presse étrangère a suivi avec attention la déroute de la gauche au second tour des municipales, en France.
Déroute le mot est faible pour évoquer une défaite que Der Spiegel qualifie de "désastre" pour François Hollande. Le magazine allemand évoque un second tour qui confirme la "claque" infligée au premier, et entre les deux, la publication, qui ne pouvait pas plus mal tomber, des très mauvais chiffres du chômage. Un échec et un manque de résultats dont Jean-Marc Ayrault, décrit par Der Spiegel comme un Premier ministre "germanophile, travailleur et fidèle", mais dépourvu de "l'autorité nécessaire pour résister aux gros ego de ses collègues ministres", pourrait faire les frais. Der Spiegel cite le nom de Manuel Valls comme possible remplaçant.
"Les socialistes français viennent de subir une défaite historique", écrit le quotidien espagnol El País, qui évoque lui aussi un second tour qui confirme "nettement" la défiance à l’égard de la majorité, au secours de laquelle les électeurs de gauche ne se sont finalement pas mobilisés.
Egalement scruté par les journaux étrangers, le score du Front national, qui a lui aussi confirmé, hier, sa percée du premier tour. The Independent évoque des scores "record" pour le parti de Marine Le Pen, qui aurait franchi un "cap" dans sa stratégie de conquête du pouvoir. Une percée au goût d’inachevé, toutefois, puisque le journal britannique rappelle que le FN laisse finalement échapper plusieurs villes dont la conquête était jugée symbolique, Avignon, et Perpignan au sud, et Forbach en Lorraine.
La défaite de la gauche amène la presse internationale à s’interroger sur la marge de manœuvre dont dispose François Hollande. Le quotidien émirati Gulf News explique que le président se retrouve coincé entre ses promesses et son aile gauche - car s’il se résout, comme il l’a promis, à réduire les dépenses de 50 milliards, alors une bonne partie de son propre camp et de ses alliés se détourneront définitivement de lui. Mais s’il renonce à sa politique d’austérité et de réduction des déficits, alors ce seront la Commission européenne et les agences de notation qui lui tomberont dessus.
Pour The Financial Times, la défaite de la gauche au municipales devrait être un "aiguillon" pour moderniser la France. François Hollande devrait désormais "mener la politique sociale-libérale dans laquelle il a toujours cru mais qu’il n’a jamais eu le courage de mener". Le journal le presse de mettre en œuvre rapidement le "pacte de responsabilité" et l’invite à limiter l’influence de son aile gauche.
Considéré comme "imminent" par la presse internationale, le remaniement attendu pourrait marquer le retour sur la scène nationale de Ségolène Royal, ex-épouse du président. Cet éventuel retour fait les délices de la presse anglo-saxonne. À voir avec ce tweet du journaliste écossais Angus MacKinnon: "Explication au remaniement imminent en France : comme tous les Casanova d’âge mur, François Hollande revient chez bobonne".
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